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Au fil des questions au programme d'histoire-géographie des classes de lycée. Des commentaires, exercices, rappels, ...

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mercredi 13 juillet 2011

Monde arabe en révolte, été 2011

Sur le site d'ARTE, une carte interactive qui permet de faire le point sur les révolutions enclenchées dans le monde arabe cet hiver.
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/monde-arabe/3886674.html


Et des dossiers par pays concerné.

vendredi 29 avril 2011

Images de Tunisie trois mois après la révolution du jasmin

Voilà un message qui prend le risque de la brièveté...
Une recherche sur l'actualité tunisienne - lancée sur Internet - donne de biens maigres résultats. 


Le nouveau chef de la diplomatie française, Alain Juppé, s'est rendu en Tunisie  (20-21 avril) pour rassurer sur les bonnes intentions de la France. Il a promis une aide de 350 millions d'euros sous forme de prêt et fait part aux gouvernants tunisiens de l'invitation adressée par le président de la République Nicolas Sarkozy à assister à la réunion du G8 prévue à Deauville, fin mai 2011. 



Le chef de la diplomatie française qui effectue une visite de travail en Tunisie (20-21 avril 2011) qu'il a qualifiée de « voyage d'amitié et de solidarité » a mis l'accent, à l'issue de sa rencontre avec M. Caid Essebsi, sur "les relations profondes et anciennes" qu'entretiennent la Tunisie et la France "sur tous les plans". Evoquant la Révolution du 14 janvier, le ministre français a salué « un grand mouvement » parti de la Tunisie et qui touche désormais tout le monde arabe suscitant beaucoup d'admiration et de respect auprès des français.
Ce mouvement, a-t-il ajouté, s'est passé avec un grand sens de responsabilité et avec beaucoup de maturité politique. Il a affirmé que " La France souhaite profondément le succès de ce mouvement qui voit s'affirmer des idées auxquelles nous tenons depuis longtemps, à savoir la liberté des peuples et celle des citoyens, mais également la liberté d'expression, la démocratie et les droits de l'Homme».
Le ministre français des Affaires étrangères a, en outre, déclaré qu'il est venu porter une invitation adressée par Nicolas Sarkozy, président de la République française, à la Tunisie pour assister à la réunion du G8 prévue à Deauville, à la fin du mois de mai prochain.
(site de l'ambassade  tunisienne en France
http://ambassade-tunisie.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=175&Itemid=1 )

Des élections auront lieu en juillet. Les cadres de l'ex-parti au pouvoir ( le RCD, Rassemblement constitutionnel démocratique, fondé par Ben Ali en 1988), dissous en mars 2011, ne pourront s'y présenter. L'éradication du parti de l'ex-président, qui a incarné la dictature des années Ben Ali, est un signal fort de la volonté de changement. 
Les autorités de transition ont décidé de couper la poire en deux : elles interdisent aux anciens cadres du RCD, l'ex-part au pouvoir, de se présenter mais « seulement » à ceux qui officiaient ces dix dernières années. La Haute commission chargée de préparer l'élection de l'assemblée constituante de juillet souhaitait, elle, faire table rase du passé et voulait exclure ceux qui avaient assumé une responsabilité durant les vingt-trois ans de règne de Zine el-Abidine Ben Ali.
Pour le Premier ministre par intérim, Beji Caïd Essebsi, remonter aussi loin dans le temps aurait été trop sévère cela aurait pénalisé ceux qui se sont opposés en cours de route à l'ex-président et les cadres du RCD qui ont été réprimés par les autorités. La mesure aurait certainement aussi fait beaucoup de mécontents tout simplement.
Pour qu'il n'y ait pas d'ambigüité une liste nominative sera dévoilée par Foued Mebazza le président par intérim. Elle comprendra les noms des responsables de l'ancien gouvernement et du RCD qui ont travaillé avec Ben Ali. Seront aussi interdits d’élection les membres du cabinet présidentiel et les conseillers personnels de l'ancien chef de l'Etat.
Une nouvelle étape pour aider le pays à tourner la page, après la dissolution du RCD décidée par voie de justice en mars dernier.
( Site RFI/ Radio France Internationale
http://www.rfi.fr/afrique/20110426-une-liste-personnalities-exclues-elections) 
Arrivée à Lampedusa d'un bateau d'immigrants tunisiens, 13 février 2011, photo publiée dans Le Nouvel observateur, 14 février 2011
A part çà... Difficile d'échapper au sujet qui occupe l'espace médiatique : les flux migratoires tunisiens.  Mais encore plus difficile d'en prendre la mesure... Qui sont ceux qui partent? De quelles régions viennent-ils? Le phénomène migratoire est-il seulement la résultante de difficultés économiques qui n'ont pu disparaître (le contraire serait étonnant) du fait de la révolution politique? Autrement dit, est-ce seulement la possibilité du départ qui l'autorise? S'agit-il seulement de soutiens au régime Ben Ali, comme le laissent entendre de nombreux articles? ... etc.
Un bateau de migrants tunisiens accoste à Lampedusa le 24 mars 2011. Alessandro Bianchi / Reuter. Image publiée dans Le Point, 31 mars 2011
A ces questions, peu de réponses, et des réponses qui adoptent exclusivement le point de vue occidental/européen. En témoigne le fait qu'une recherche récemment effectuée sur Google avec les mots clés suivants " Tunisie émigration récente" ait été l'objet d'une proposition de reformulation qui substituait au mot "émigration" (je me place du point de vue de celui qui part, et de ceux qui le voient partir) le mot "immigration" ( je me place du point de vue de celui qui regarde l'autre arriver). 
Des immigrés tunisiens à la frontière italo-française, photo AFP, DNA, 29 avril 2011
Des migrants tunisiens font la queue pour un repas chaud dans un square du XIXe arrondissement de Paris. Crédits photo : Michel Euler/AP
Un article publié par Le Figaro le 28 avril 2011 sous le titre "Les arrestations de migrants tunisiens se multiplient" donne le ton : 

«Ni l'Italie, ni la France n'ont vocation à accueillir les migrants tunisiens.» Le message du ministre de l'Intérieur Claude Guéant début avril à l'intention des 20.000 Tunisiens ayant quitté leur pays depuis le début de la révolution avait le mérite d'être clair. Depuis plusieurs jours, les autorités procèdent donc à de nombreuses arrestations de migrants en situation illégale.
À Paris, plusieurs dizaines d'immigrés, pour la plupart venus d'Italie, ont ainsi été interpellés mercredi soir. L'opération s'est déroulée vers 21h porte de la Villette alors que la Croix-Rouge procédait à une distribution de repas chaud. (...) À Marseille, une quinzaine de migrants qui s'était réfugiés dans un square près de la gare ont été interpellés mercredi soir et placés en garde à vue pour «infraction à la législation sur les étrangers». L'opération s'est encore une fois déroulée en présence d'associations qui tentaient de trouver des hébergements aux 100 à 200 migrants réunis dans le petit parc. (...) La veille, mardi, quelque 70 personnes, à majorité tunisiennes, avaient également été arrêtées et une soixantaine d'entre elles placées en garde à vue à Paris. D'après les autorités, l'opération a permis d'établir que toutes ces personnes ne sont «pas sédentarisées» puisqu'«aucun campement n'a pu être identifié». «La majorité d'entre eux ont ou vont faire l'objet d'arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière», a annoncé mercredi soir la préfecture de police, sans donner de chiffre précis ni de détails. Me Samia Maktouf, qui défend plusieurs migrants tunisiens, a dénoncé ces interpellations, qui «n'honorent pas la France». «Ils n'étaient pas en train de commettre un délit ni de troubler l'ordre public. Leur seule faute, c'est qu'on ait pu localiser l'endroit où ils dorment» après une petite manifestation mardi, pour demander à «être accueillis dans la dignité», a-t-elle expliqué. (...) 
 Si quelques migrants disposent d'un permis de séjour de six mois délivré par l'Italie, Claude Guéant, a indiqué pour sa part que ce n'était «pas à l'Etat» de pourvoir au séjour de ces Tunisiens, qui devaient «en vertu des accords internationaux et de la loi (...) disposer de ressources suffisantes pour assumer leurs frais de séjour».
( Le Figaro.fr, 28 avril 2011)  
L'article livre une information claire : sur les positions du gouvernement - exprimées ici par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant - , sur le sort réservé aux immigrants qui ne pourront se prévaloir d'un titre de séjour en bonne et due forme, sur les efforts déployés par les associations pour assurer un accueil convenable aux migrants, sur les réserves que rencontre cette politique auprès de l'opposition... ( voir la totalité de l'article : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/04/28/01016-20110428ARTFIG00490-les-arrestations-de-migrants-tunisiens-se-multiplient.php )


Les commentaires de l'article laissés par certains lecteurs sont plus clairs encore sur la perception du phénomène migratoire par une frange de la population, qui lui est manifestement résolument hostile. Petite sélection parmi les 362 commentaires reçus par l'article ( dès le lendemain de sa publication)
X : Des arrestations ? Et alors, où est le problème? Nous n'avons pas, que je sache, vocation à accueillir toute la misère du monde, nous faisons déjà beaucoup et notre système de santé est en faillite notamment à cause des inactifs qui viennent pour les avantages sociaux et qui disent qu'en France, tout est gratuit ! Mais c'est nous qui payons et nous n'en sommes pas mieux vus. Quant à la délinquance, je n'en parle même pas.
X : Stop ! ! Il n'y a plus de travail en France ! 3 000 000 de chômeurs et autant de précaires ça suffit ! N'en rajoutons pas ! Quel peut être le devenir de ces gens ? Trainer dans les rues en attendant et espérant l'aide des associations caritatives et tomber dans la délinquance qui les guette à chaque carrefour ? La seule façon de leurs venir en aide c'est de leurs dire la vérité et de les renvoyer dans leur pays, les politiques doivent regarder la réalité en face, leur principal devoir est de préserver notre pays et de l'empêcher de sombrer dans le désordre social, ils sont responsables des générations à venir, qu'ils ne l'oublient pas !
X: Y'a bien un petit hôtel 4**** pour accueillir ces pauvres petits!ohhhh faut quand même pas pousser hin !On va pas les mettre dans une école quand même ....
X : Ces arrestations sont écran de fumée… ! Elles ne résolvent rien. Ce n’est pas en combattant les effets que nous réglerons ces problèmes. >>> Il faut abolir le « droit au sol » et les allocations associées… ! Et le problème sera presque résolu… ! >>>>>> Vous êtes nombreux à jouer au LOTO… ! Pourtant vous n’avez qu’une chance sur des dizaines de millions de gagner le gros lot… ! Tant que nous accueillerons des familles, à la limite même une seule… ; Des millions d’étrangers penseront « pourquoi pas nous et nos familles, ne serions-nous pas les heureux régularisés »… ! Ils ne sont pas plus bêtes que vous, ils tentent leurs chances… ! ! !
X : J'ai du mal à comprendre pourquoi des jeunes Tunisiens s'exhilent de leur pays. Le peuple Tunisien a jeté dehors le "clan Ben Ali" qui les a spolié pendant de longues années et à présent que la liberté semble retrouvée et qu'il faut se retrousser les manches pour remettre le pays sur les rails et relancer l'économie, ces hommes, au lieu de relever les défits que va devoir affronter la Tunisie, viennent en France pour les raisons que l'on devine, comme si la France était encore un Eldorado. Ces Tunisiens semblent manquer de sentiment national et ne font pas preuve de beaucoup de citoyenneté quand leur pays compte sur eux.
Patriotisme de repli, peur de l'autre, crispation liée aux difficultés économiques et sociales, et, plus simplement, un esprit pour le moins "franchouillard"...  se lisent au travers de ces lignes (fautes d'orthographe respectées...). D'autres commentaires font entendre des opinions différentes, sans que l'on puisse parler de débat. 
http://plus.lefigaro.fr/article/les-arrestations-de-migrants-tunisiens-se-multiplient-20110428-449569/commentaires?page=2

lundi 21 mars 2011

Le recours à la force contre la Libye (2)


  • Face à la révolte en Libye...
La révolte en Libye est née à Benghazi, dans l'est du pays. Un sit-in organisé le 15 février contre le pouvoir a été violemment dispersé. 
Les débuts de la révolte en Libye, dossier rtl
Le développement de la contestation a fait l'objet d'une répression systématique de la part du pouvoir en place. Des massacres et tirs à l'arme lourde ont en particulier lieu à Benghazi, selon des témoins. 
Dès le 25 février, la ligue libyenne des droits de l'homme (LLHR) dénonce auprès du conseil des droits de l'homme de l'ONU "la situation dramatique dans laquelle se trouve la Libye en ce moment". Son secrétaire général évoque "les crimes commis par Kadhafi contre les manifestants qui protestent pacifiquement pour réclamer leurs droits reconnus par la Déclaration universelle des droits de l’homme et les conventions qui en sont issues. Le secrétaire général de la LLHR a qualifié ces actes de crimes contre l’humanité, appelant à poursuivre les coupables en justice" (site de la Ligue internationale des Droits de l'homme). 
La situation en Libye à la veille de l'intervention, site France culture
  • ...des acteurs nombreux
En toute logique, c'est donc d'abord l'ONU qui est sollicitée, puisque c'est à elle de dire le droit international et de tenter de protéger les populations. Le conseil de sécurité de l'ONU lance dès le 22 février un premier appel pour que cessent les violences contre les civils. Cet appel est suivi le 26 février de sanctions contre la Libye : embargo sur les armes, interdiction internationale de voyager et gel des avoirs de Kadhafi. La cour pénale internationale lance une enquête visant le colonel Kadhafi mais aussi "son cercle rapproché" pour "crimes contre l'humanité". Enfin, le 17 mars, la résolution 1973 autorise le recours à la force armée. Dans ce cas comme dans d'autres, l'ONU a procédé de manière graduée, le recours à la force armée étant considéré comme le dernier recours. 
Sollicitée au premier chef, l'Organisation des Nations Unies n'est cependant pas seule à s'être prononcée sur la révolte libyenne et les réactions à adopter. 
D'autres acteurs jouent un rôle majeur : les états - qui peuvent prendre des positions de manière unilatérale - , les organisations internationales, parmi lesquelles il convient de distinguer les ONG ( comme la Ligue internationale des Droits de l'Homme) des organisations intergouvernementales (comme la Ligue arabe).
Ces organisations méritent que l'on s'arrête sur les positions qu'elles ont adoptées. 
Réunion des chefs de la diplomatie du G8, Paris, 14-15 mars 2011
Côté occidental, le G8, réuni à Paris les 14 et 15 mars, s'est prononcé pour des sanctions, mais a écarté l'option militaire en Libye. Les puissances les plus industrialisées (Etats-Unis, Russie, Japon, canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne) ont appelé Kadhafi au respect " des légitimes revendications du peuple libyen concernant ses droits fondamentaux, la liberté d'expression et une forme représentative de gouvernement". Au sein du G8, l'Allemagne a eu l'occasion de faire connaître son opposition à l'utilisation de la force par crainte " qu'un tel développement devienne une guerre et n'affaiblisse le mouvement de démocratisation en Afrique du Nord"


Côté oriental au contraire, les organisations intergouvernementales se sont distinguées par la précocité et la fermeté de leur réaction. C'est la Ligue arabe qui - dès le 22 février - a suspendu la participation des délégations libyennes à ses réunions, témoignant ainsi du désaveu du monde arabe à l'égard de la politique répressive menée par Kadhafi. C'est elle qui, le 22 mars, a demandé à l'ONU d'autoriser la zone d'exclusion aérienne.  
☛Un tel dispositif ("no-fly zone") revient à interdire le survol aérien d'une zone déterminée. Les avions voulant quitter le territoire libyen doivent demander l'autorisation avant de décoller. Sans autorisation, ils sont considérés comme des avions ennemis et peuvent être abattus. 


Les pays de l'organisation de la conférence islamique
Par ailleurs, l'organisation de la conférence islamique - la plus importante organisation intergouvernementale après l'ONU, puisqu'elle regroupe 57 pays  musulmans - s'est, elle aussi, prononcée pour une zone d'exclusion aérienne. 


Les pays arabes ont donc clairement fait connaître leur volonté de faire cesser la répression orchestrée par Kadhafi ( répression fortement déstabilisatrice et dangereuse pour un monde arabe secoué par une vague de révolte sans précédent). L'Occident a par contre manifesté sa division : volontarisme de la France et de la Grande Bretagne, réserves des Etats-Unis, opposition de la Russie et de l'Allemagne. 

  • Qui laissent l'ONU faire front
Les réserves du G8 ( qui n'est de toutes façons pas l'organisme habilité à prendre des décisions en matière de sécurité internationale ), la prudence de l'Union européenne - qui a adopté des sanctions inscrites dans la lignée de celles préconisées par l'ONU, les demandes des pays arabes et musulmans, les appels à l'action de la France et du Royaume-Uni... toutes les négociations ont convergé vers une action confiée à l'ONU. 
En votant en faveur d'un recours à la force contre les troupes pro-Kadhafi (résolution 1973 du 17 mars 2011), le Conseil de sécurité de l'ONU a ouvert la voie à des frappes aériennes après plus d'un mois d'une insurrection réprimée dans le sang. La résolution autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l'armée libyenne. Elle prévoit aussi une zone d'exclusion aérienne pour empêcher l'aviation du colonel Mouammar Kadhafi de pilonner ses opposants. 
Le texte n'a pas créé l'unanimité parmi les membres du conseil de sécurité : La Chine, la Russie, l'Allemagne, le Brésil et l'Inde se sont abstenus.
Sommet de Paris, 19 mars 2011
En réaction à la résolution 1973, le colonel Kadhafi a dans un premier temps annoncé un cessez-le-feu. Son irrespect, le plaidoyer des insurgés libyens en faveur d'une intervention rapide ont conduit à la tenue, dès le 19 mars 2011, d'un sommet à Paris pour organiser l'intervention. 



☛Qui est présent au sommet de Paris? Des représentants des pays arabes : les ministres des Affaires étrangères du Qatar, des Emirats arabes unis, du Maroc et de la Jordanie; mais aussi la Ligue arabe par le biais de son secrétaire général Amr Moussa. Côté européen : la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, mais aussi les chefs de gouvernement de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal, de Pologne, du Danemark, des Pays-Bas, de Belgique, de Grèce et de Norvège. L'union européenne est de plus représentée par la chef de la diplomatie, Catherine Ashton, et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. L'ONU est représentée par son secrétaire général, Ban Ki-moon. Enfin, parmi les partenaires internationaux majeurs, il faut souligner la présence des Etats-Unis (représentés par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton). 
http://www.2424actu.fr/actualite-internationale/libye-sommet-de-paris-les-parntenaires-internationaux-se-concertent-2318794/
Sources :
L'Express, Le G8 promet de nouvelles sanctions, écarte l'option militaire en Libye, 15/03/2011
La communauté internationale face à la révolte en Libye, chronologie, site euronews
Sites France culture et rfi.
L'Express, Une première frappe française a eu lieu, 19/03/2011
http://www.2424actu.fr/actualite-internationale/

dimanche 20 mars 2011

Mars 2011 : Le recours à la force contre la Libye (1)



  • 17 mars 2011 : Le conseil de sécurité de l'ONU  autorise le recours à la force contre la Libye


A l'issue de trois jours d'âpres négociations, le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé dans la nuit de jeudi à vendredi le recours à la force contre le régime de Mouammar Kadhafi, mesure aussitôt saluée par les insurgés libyens sous la menace d'un assaut contre leur fief de Benghazi.






Dans un message sonore retransmis par la télévision libyenne, Kadhafi avait en effet annoncé l'attaque de Benghazi par les forces intergouvernementales - fidèles à Kadhafi - pour la soirée de jeudi. 


Dans son intervention au Conseil de sécurité avant le vote de la résolution, Alain Juppé, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, a fait valoir les arguments suivants en faveur de l'intervention :
"Nous n’avons plus beaucoup de temps. C’est une question de jours, c’est peut-être une question d’heures. Chaque jour, chaque heure qui passe, resserre l’étau des forces de la répression autour des populations civiles éprises de liberté, et notamment de la population de Benghazi. Chaque jour, chaque heure qui passe, alourdit le poids de la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Prenons garde d’arriver trop tard ! Ce sera l’honneur du Conseil de sécurité d’avoir fait prévaloir en Libye la loi sur la force, la démocratie sur la dictature, la liberté sur l’oppression".
C'est donc le sentiment de l'urgence, comme la volonté de servir les valeurs défendues par les Nations Unies - le droit international, la liberté des peuples - qui ont prévalu sur les réserves ou oppositions de certains pays.
  • Un vote sur fonds de division
C'est au conseil de sécurité de l'ONU qu'incombe la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Selon les termes de la Charte de l'ONU, les décisions du conseil de sécurité (résolutions) ont force juridique obligatoire et les états membres sont tenus de les appliquer. 

Institutions de l'ONU

La résolution 1973 prise le 17 mars 2011 à l'encontre de la Libye a été votée par le conseil de sécurité selon la procédure de vote habituelle. 15 membres composent le conseil de sécurité de l'ONU : 5 membres permanents (Permanent Five, dans le jargon de l'ONU), et 10 membres non permanents - élus pour 2 ans, et renouvelés par moitié tous les ans. Ces 10 membres non permanents doivent représenter toutes les aires géographiques : 5 membres pour l'Afrique et l'Asie, 1 pour l'Europe orientale, 2 pour l'Amérique latine, 2 enfin pour l'Europe occidentale et autres. Les 5 membres permanents sont les puissances suivantes : Etats-Unis, Russie (URSS jusque 1991), Chine (Taïwan jusque 1971), Royaume Uni et France. Actuellement, les 10 membres non permanents sont : Afrique du Sud, Nigéria et Gabon pour l'Afrique ; Inde et Liban pour l'Asie ; Brésil et Colombie pour l'Amérique latine ; Bosnie-Herzégovine pour l'Europe orientale ; Allemagne et Portugal pour l'Europe occidentale. 
Chaque membre du conseil de sécurité dispose d'une voix, et les membres permanents disposent du droit de veto ( ce qui signifie que s'ils votent contre une décision, ils lui opposent leur veto, et la résolution, quel que soit le nombre de votes pour ne peut passer). Si un membre permanent n'est pas totalement en accord avec une proposition, il peut s'abstenir. Les décisions sont prises par un vote affirmatif de 9 membres. 
La résolution 1973 prise le 17 mars a été le fait de 10 membres du conseil de sécurité. La proposition de résolution était portée par la France et le Royaume Uni. Les 5 abstentions concernent deux membres permanents ( Chine et Russie), et trois non permanents : Allemagne, Inde et Brésil.