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Au fil des questions au programme d'histoire-géographie des classes de lycée. Des commentaires, exercices, rappels, ...

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lundi 11 juin 2012

La mégalopole japonaise, croquis

Le croquis ci-dessous est celui proposé par les Editions Magnard.


Ce croquis met en évidence l'extension progressive de la mégalopole, d'est en ouest, depuis les années 1960. Cette mégalopole compte plusieurs aires urbaines situées à l'est, et de nombreuses grandes villes la prolongent à l'ouest è Okayama, Hiroshima, Fukuoka...). 
Cet espace est ouvert sur le monde, et particulièrement sur le Pacifique ( Japon de l'endroit), où se situent les grands ports, et l'interface majeure ( mise ne relation du Japon avec un espace de moindre développement formé par les espaces de l'Asie orientale). On note que les villes sont reliées entre elles ( Shinkansen et réseau autoroutier, ponts qui relient les îles de l'archipel), formant un ruban urbain continu. 
Mais la très forte concentration des hommes et des activités dans cet espace littoral est source de fragilités : la mégalopole est un espace saturé et vulnérable. Le manque d'espace a conduit a gagner de plus en plus d'espace sur la mer ( la logique des terre-pleins et des îles flottantes ), mais aussi à tenter de desserrer l'étau urbain en favorisant la conquête de l'arrière-pays ( desserrement urbain, rurbanisation des campagnes proches). Par ailleurs, la mégalopole est située dans une zone soumise à de forts risques naturels ( volcanisme, typhons, séismes). 
  • Un fond de carte : 


D'autres croquis sont possibles évidemment... 
Un site qui propose des réalisations d'élèves tout à fait dignes d'intérêt : 

LE site qui propose des croquis comme vous en rêvez ... ( faudra voir à tailler les crayons et affûter les plumes!) 

Ici, un travail de cartographie qui prend en compte les catastrophes de 2011 :

La mégalopole japonaise



La mégalopole japonaise est une grande région urbaine de l’île de HONSHU, s’étendant sur près de 1500 km, du nord (Tokyo) au sud (Fukuoka), sur une bande du littoral oriental (Japon de l’endroit, soit celui tourné vers le Pacifique) d’environ 20 à 100 km de large
C’est le cœur économique, démographique et politique du Japon, pôle de la Triade, et par conséquent le cœur de l’aire de puissance de l’Asie Orientale.

Questions : comment s’organise cet espace concentrant la puissance japonaise et centre d’impulsion de la puissance de l’Asie Orientale ? Quelles limites à cette concentration des activités ?

I.               La mégalopole japonaise, le centre du Japon…

Logique centre/périphérie : la mégalopole est le centre qui regroupe 105 millions d’habitants (sur 128, soit 85% des hommes), et elle reste attractive
1.     Le plus long ensemble urbain linéaire du monde
La concentration urbaine est très largement imposée par des contraintes naturelles : un pays montagneux, peu de plaines ( celles du kantô / Tokyo, celle du Tokaï / Nagoya, celle du Kansaï / Osaka-Kobé) où se sont installés les villes, lesquelles, désormais à l’étroit, partent à la conquête des basses pentes des versants montagneux.
Rue de Tokyo

Des densités supérieures à 1000 hbts/km2 sur l’axe Tokyo-Nagoya-Fukuoka-Nagasaki
Un espace polynucléaire : 3 mégapoles majeures qui concentrent 44% de la population japonaise : Tokyo (30  m), Nagoya (8,5), Osaka (16), et de nombreuses villes millionnaires
Un espace discontinu du fait du relief ( espaces de campagnes rurbanisés à forte densités de pop°) mais unifié par les transports
Un espace en expansion : attractivité des grandes mégapoles, étalement urbain (étirement des banlieues, rurbanisation des campagnes avec multiplication des « villages urbains »-konjuka-, où se côtoient lotissements pavillonnaires, établissements industriels et rizières). Une expansion qui s’est faite vers l’Ouest ( Kyushu), puis vers le Nord (vers Sendaï) et qui se fait aussi aux dépens de la mer par la construction de terre-pleins aménagés d’abord pour les combinats industrialo-portuaires, puis désormais aussi pour les activités de service.

2.     Un intense maillage des voies de communication
  •  Les transports continentaux qui unifient l’espace de la mégalopole






















Elément majeur, colonne vertébrale de la mégalopole : le Shinkansen. train créé dans les années 60, relie d’abord Tokyo et Osaka, puis prolongé dans les années 70 vers l’Ouest (Fukuoka), et dans les années 80 vers Sendaï.http://www.teaser.fr/~mzirnheld/japon/trains/shinkan2.htm ( pour les fous des trains)
http://fourga.free.fr/tgv/shink_art.htm (idem, avec des photos et des cartes du réseau)
L’axe autoroutier double le Shinkansen. Il permet de relier les grands ports de chaque baie, mais avec d’énormes pbs de circulation.
Une politique de grands travaux, extrêmement coûteuse mais à la base de tous les plans de relance de l’économie japonaise, a conduit à la construction de tunnels et ponts reliant les îles entre elles. Cf : pont-tunnel dans la baie de Tokyo
  •  Des plates-formes portuaires et aéro-portuaires qui ouvrent la mégalopole sur le monde

1ère façade portuaire du monde avec un total de 1,5 milliard de tonnes / an
Baie de Tokyo : 4 gds ports ( Tokyo, Yokohama, Kawasaki, Chiba), environ 600 millions de tonnes de trafic.
Baie d’Osaka = 300 millions de tonnes/ an
Baie de Nagoya = 150 millions de tonnes par an
4 aéroports internationaux, dont 2 à Tokyo. Mode de transport essentiel à l’international mais aussi pour la liaison entre les mégapoles de la mégalopole. Edification sur les terre-pleins aux dépens de la mer, faute de place.
Le port de Nagoya



II.             Et l’un des centres de l’économie mondiale
1.     Une longue interface industrialo-portuaire
La mégalopole concentre la puissance japonaise : 75% du potentiel industriel
3 zones dominantes qui correspondent aux 3 gdes baies : le Kantô ( 30% de la prod° ind), le Kansaï (20%) le Tokaï ( 15%). D’autres centres secondaires de dvt récent existent sur les pourtours de la mer intérieure (Hiroshima par ex.).
Diversité des productions : d’abord, pendant la période de haute croissance (55-73) des industries lourdes, sur l’eau : vastes combinats intégrés (sidérurgie, raffinage et pétrochimie, construction navale) ; depuis, redéploiement des activités dans l’espace (sidérurgie concentrée dans la baie de Tokyo), et surtout diversification des industries ( de biens d’équipement, de biens de consommation, high tech) qui s’installent stt en périphérie des mégapoles.
La littoralisation des activités a accompagné le développement tourné vers l’extérieur. Japon, 2ème exportateur mondial pour 97% de produits manufacturés, à très haute valeur ajoutée pour l’essentiel. Echanges avec l’Asie Orientale ( Chine 1er partenaire), mais aussi ALENA et en particulier les Etats-Unis.
2.     Un espace hiérarchisé : la primauté de Tokyo
Tokyo, 1ère ville du monde par son PIB urbain (PUB supérieur à celui de l’Italie, et = 1/3 de celui du Japon). Classée avec New York, Londres et Paris parmi les « villes mondiales » ou « globales » du fait de la concentration du pouvoir de décision (2/3 des sièges sociaux des gdes entreprises japonaises)
Pourquoi cette suprématie ? : capitale politique (depuis 1868), 1er nœud de communication du pays, site exceptionnel, rôle soutenu par l’Etat ( gds travaux : pont-tunnel, aéroport d’Aneda…)
Le gigantisme urbain : la ville de Tokyo = 8,3 millions d’hbts, l’agglomération (région du Grand Tokyo = 30 millions !). Des densités extrêmes (plus de 13 000 hbts/km2 ( cf. les hôtels-capsules). Un solde migratoire positif.

Des flux humains impressionnants : nœud de communication, CBD qui attire 2,5 millions de pers/jour, 2500 trains par jour en gare de Tokyo, des gares qui sont des plates-formes multimodales (train, métro, bus, taxi…) et autorisent des migrations pendulaires sur plus de 60 kms.
Une tendance à l’étalement vers la périphérie des hommes ( urbanisation le long des voies de chemin de fer) et des activités.
Des fonctions de métropole mondiale : commandement (2/3 des sièges sociaux des gdes entreprises, 85% des établissements financiers étrangers, la bourse – le Kabuto-Cho- 2de place boursière mondiale), fonction commerciale, fonction culturelle (1/2 des étudiants du Japon, lieu de création de la mode), fonction industrielle (de+en+ tournée vers la high tech : électronique, instruments de précision, …). La cité scientifique de Tsukuba, à 60 kms au sud de Tokyo, bien reliée au cœur de Tokyo, illustre le poids de la recherche scientifique comme la nécessité du redéploiement technopolitain.

3.     Un espace hiérarchisé : les autres pôles
Osaka, le « 2ème œil du Japon ». 4ème rang des villes mondiales par son PUB. Lgts capitale économique du Japon (avant 1945), représente avcc la plaine du Kansaï 20% de la production industrielle, marquée par la reconversion vers les industries de pointe, bourse d’Osaka 2ème japonaise
Baie de Nagoya : rivalise depuis les années 90 avec le pôle du Kansaï. Fleuron : Toyota (en légère difficultés ces derniers temps…)

vendredi 9 septembre 2011

Composition : Le monde en 1945

Un sujet de composition : 


Le monde au lendemain de la Seconde Guerre mondiale- 1945 : bilan de la guerre et nouveaux rapports de forces.

Chronologie indicative :
7-8 mai 1945 Capitulation sans conditions du IIIe Reich.
                      Cinquante millions de « personnes déplacées » en Europe.
26 juin           Conférence de San Francisco : fondation des Nations Unies
juillet             Conférence de Postdam. Découpage des zones d’occupation en Allemagne
6-9 août         Bombes atomiques sur le Japon
Août              reprise de la guerre civile en Chine
2 septembre   Capitulation du Japon
20 octobre     Ouverture du Procès de Nuremberg
Novembre     Premières élections en Europe.

La composition proposée porte sur le premier chapitre du programme vu en Terminale. Le sujet est classique. Il porte sur une seule année, c'est un sujet-tableau, et donc le plan attendu est forcément un plan thématique ( plusieurs thèmes sont successivement traités). Les connaissances à maîtriser appartiennent à un seul chapitre, il n'y a donc pas de difficulté liée au recoupement de chapitres ( comme c'est souvent le cas pour des sujets portant sur de longues périodes).
☛La difficulté vient de l'intitulé du sujet :
Premier risque : Les limites chronologiques sont nettement données ( on sait d'emblée qu'il ne faut pas traiter l'avant-1945 et par ailleurs qu'il faut se garder de déborder - en évoquant par exemple la période 1945-1947). Ici, le sujet suggère - par la mention des premières élections en Europe en 1945 - que l'on souhaite voir évoqué le basculement possible vers la Guerre froide, mais il ne faut pas le traiter en tant que tel.
Deuxième risque : après l'énoncé du coeur du sujet ( Le monde au lendemain de la Seconde Guerre mondiale-1945), l'intitulé cherche à le préciser ( ce qui part d'une bonne intention, puisque ce sujet est très vaste!). Mais ce faisant, il mentionne deux aspects  (bilan de la guerre / nouveaux rapports de force ) qui ne devraient pas être dissociés. En effet, le mot ET ne doit pas être oublié. Il invite à RELIER les deux aspects. Le second écueil consisterait à les traiter l'un après l'autre ( I. Le bilan de la guerre, II. De nouveaux rapports de force). Puisque le mot invite à une mise en relation, il faut s'y tenir et ce n'est pas forcément évident. Par contre, une bonne lecture de l'énoncé permet de trouver rapidement la problématique suggérée : En quoi le bilan de la guerre est-il porteur de nouveaux rapports de force?
La difficulté vient aussi de la chronologie.  
Une chronologie donne le sentiment au candidat qu'elle va permettre de pallier ses éventuelles défaillances de mémoire. C'est vrai et faux à la fois. 
Vrai, parce que les chronologies proposées ne comportent pas d'erreur ( en tous cas intentionnelle). Donc, la chronologie permet de remettre en mémoire, et sa lecture attentive aide à préciser les thèmes. Par exemple, la mention de la bombe atomique signale l'importance du bilan humain mais aussi moral du conflit. Elle invite aussi le candidat à penser au fait que les Etats-Unis sont alors en situation de monopole nucléaire. 
Mais c'est aussi faux puisque la chronologie n'est pas exhaustive : certains événements majeurs ne sont pas mentionnés. Ici, le plus marquant est l'absence de la conférence de Yalta. Le candidat qui s'appuie sur la chronologie - au pire, en énumérant les événements qu'elle contient sans rien expliquer et de manière énumérative - sans mobiliser des connaissances personnelles  est rapidement repéré... Donc, la chronologie est une aide à la construction du plan, en aucun cas elle ne remplace la bonne maîtrise du cours! Elle est seulement indicative. 
Ce qui précède démontre que la réflexion sur le sujet est essentielle.
Passage de relais entre l'année 1945 et l'année 1946
Caricature allemande de Leffe
Analyser le sujet proposé conduit à proposer le plan suivant ( ✓il n'y a évidemment pas qu'un seul plan possible), qui conviendrait pour tout sujet portant sur l'année 1945, à l'échelle mondiale, et invitant à mettre en parallèle le bilan du conflit et les rééquilibrages et espoirs qu'il autorise ( EX : 1945 : Bilan de la guerre et mise en place d'un nouvel ordre mondial) :
I. Ruines et réorganisation économique
1. Un bilan économique contrasté
2. Quel nouvel ordre économique?
II. Bilan humain et changement de valeurs
1. L'Europe compte ses morts
2. La guerre, un combat idéologique : la victoire doit avoir un sens
3. Le jugement des responsables
III. Nouveau monde et rééquilibrage des puissances
1. Deux super-puissances
2. Une Europe sous influence
3. L'ONU et le rêve d'un monde nouveau
Comme les titres de chacune des parties le montrent, ce plan prend en compte le ET de l'intitulé, et le décline dans chacune des parties, lesquelles sont centrées chacune sur un thème précis : la dimension économique ( placée en premier car c'est sans doute celle sur laquelle il y aura le moins de choses à dire), la dimension humaine, puis la dimension géopolitique, laquelle, évoquée en dernier, permet d'évoquer le glissement vers la Guerre froide. 

vendredi 20 mai 2011

le massacre de Nankin au cinéma

John Rabe, l'histoire d'un nazi devenu le "juste de Nankin"...
Un film allemand de Florian Gallenberger, sorti en France avril 2011
L'HISTOIRE : 1937. Installé à Nankin, John Rabe est à la tête de l’antenne chinoise de la firme Siemens. Débonnaire et manichéen, il croit fermement à sa mission et au parti nazi. Lorsque les forces impériales japonaises encerclent la ville, le manageur allemand ne se doute pas que les alliés du troisième Reich ont choisi cette bataille pour démontrer leur puissance, en point d’orgue de leur guerre de conquête. Elles s’apprêtent à massacrer sciemment la population de Nankin. Déjà ébranlé par sa mutation soudaine à Berlin et le démantèlement des infrastructures Siemens en Chine, le travail de toute une vie, il choisit peu à peu la désobéissance et tente avec quelques membres de la communauté étrangère de sauver le plus grand nombre de vies
Allemagne, Chine, Japon, aux prises avec leur passé...
Le massacre de Nankin, longtemps occulté, commence à apparaître dans diverses œuvres littéraires jusqu'à son illustration frontale l'an dernier par Lu Chuan ( réalisateur chinois) dans l'effroyable City of Life and Death. Aujourd'hui c'est un autre peuple meurtri qui fait un geste de paix avec son passé. L'Allemagne célèbre John Rabe, un de ses plus grands héros, un héros appartenant au mouvement nazi et qui sauva quelques 250000 chinois à Nankin justement. Un sujet délicat pour Florian Gallenberger, courageux de l'aborder pour son second film. Un nazi qui sauve des milliers de personnes, d'abord pour maintenir son entreprise en activité avant d'en donner les rênes à son successeur, puis par pure humanité. 


Le massacre de Nankin, point d'orgue de la guerre sino-japonaise

Le massacre de Nankin est perpétré pendant la guerre sino-japonaise commencée en 1931. Au Japon, l'empereur Hiro-Hito a laissé les généraux prendre la réalité du pouvoir. La Chine est quant à elle déstabilisée par la lutte que se livrent les nationalistes ( menés par Tchang Kaï Tchek) et les communistes ( menés par Mao). C'est dans ce contexte que le Japon décide l'invasion de la province chinoise de Mandchourie. En juillet 1937, le Japon - qui a alors le soutien de l'Allemagne hitlérienne et bénéficie de l'attentisme des occidentaux - se lance dans la conquête de toute la Chine. En quelques mois, les Japonais occupent près d'un million de kilomètres carrés peuplés de 60 millions d'habitants. Ils mettent en oeuvre une politique de terreur systématique pour tenter d'abattre la résistance intérieure. Les massacres deviennent la règle. Ils atteignent leur maximum avec la prise de Nanjing (Nankin en graphie ancienne), ancienne capitale de la Chine et siège éphémère du gouvernement de Tchang Kaï-chek. 
Le 10 décembre, les Japonais ont envoyé un ultimatum aux troupes qui défendent la ville. Celle-ci est abandonnée  à son sort par les troupes de Tchang Kaï-Tchek. Ceux qui tentent de quitter la ville ( soldats, civils) en traversant le fleuve sont tués par la flotte japonaise. Enfin, après un pilonnage de 3 jours, les Japonais entrent dans la ville le 13 décembre 1937. Confiants, les soldats chinois se laissent désarmer et se rendent par unités entières. Ceux qui ne se rendent pas spontanément sont traqués. Les Japonais arrêtent dans la rue tous les hommes en âge de combattre et suspects d'avoir porté une arme ou un casque. Le commandement nippon craint alors d'être submergé par la grande masse des prisonniers dans une ville a priori hostile. Il ordonne le massacre des prisonniers, contre toutes les lois de la guerre. Celui-ci s'opère froidement, à la baïonnette, au sabre ou plus souvent encore à la mitrailleuse, sur des malheureux liés entre eux par groupes d'une douzaine. On évalue entre 30.000 et 60.000 le nombre de soldats tués de la sorte dans les premiers jours. Puis vient le massacre des fonctionnaires ; enfin, la terreur frappe tous les habitants de la ville dans les semaines qui suivent. Des femmes sont enlevées et victimes de viols collectifs.  Au total, les victimes du massacre de Nankin sont estimées à plus de 100 000 ( les autorités chinoises avancent un chiffre plus élevé, entre 200 et 300 000). 


Sources :
Nicolas GILLI, critique du film "John Rabe" proposée sur le site Excessif. com : http://www.excessif.com/cinema/critiques/critique-john-rabe-6408215-760.html#
http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19371213 ( article : 13 décembre 1937, les Japonais s'emparent de Nankin)

dimanche 13 mars 2011

Séisme et tsunami au Japon


  • Un séisme d'une ampleur sans précédent au Japon






Le séisme qui a frappé le Japon le 11 mars 2011 a une magnitude évaluée à 8,9 sur l'échelle de Richter par l'Institut de géophysique américain (USGS). C'est le plus violent jamais enregistré au Japon. Son épicentre, l'endroit le plus intensément touché, se situe dans l'océan, à 130km à l'est de Sendai et 400 km de Tokyo.
La secousse la plus destructrice s'est produite à 24,4km de profondeur.De nombreuses répliques ont été observées vendredi et samedi. Vendredi 11 mars, à peine une heure après la plus forte secousse, d'immenses vagues - dont certaines atteignent plus de 10 mètres de haut- déferlent sur le nord-est du pays. Le séisme a donc été suivi d'un tsunami qui en a considérablement alourdi le bilan. Le dernier bilan humain officiel - à la date du 13 mars - fait état de 1800 morts et disparus : 688 victimes ont d'ores et déjà été répertoriées. On comptabilise 1500 blessés. Mais le bilan pourrait dépasser les 10 000 victimes.
Carte émise par l'agence météorologique du Japon
La couleur rouge signale des vagues de plus de 3m, les couleurs orange et jaune des vagues moindres (2-3 m, ou moins)


Selon le géographe Philippe Pelletier, le bilan pourrait néanmoins être surestimé. Son analyse met l'accent sur la formidable appropriation du risque et de sa gestion par les populations, confrontées depuis longtemps au risque sismique. Situé au confluent de quatre plaques tectoniques, le Japon subit chaque année environ 20% des séismes les plus violents recensés sur terre. La lutte anti-sismique y est une priorité. Les normes de construction ainsi que les techniques parasismiques et systèmes d'alerte au tsunami très avancés permettent de réduire considérablement les risques de dommages corporels et matériels.

Les séismes au Japon (La Documentation photographique)

  • La menace nucléaire


L'explosion qui s'est produite samedi 12 mars dans la centrale nucléaire de Fukushima (250 km au nord de Tokyo) témoigne, après le séisme et le tsunami, d'une nouvelle menace. Cet accident a été évalué au niveau 4 sur l'échelle des événements nucléaires et radiologiques - qualification qui désigne des "accidents n'entraînant pas de risque important hors du site". Avec 17 centrales nucléaires qui représentent plus de 50 réacteurs, le Japon est (avec la France ) l'un des pays les plus dépendants de l'énergie d'origine nucléaire.

Les centrales nucléaires au Japon (carte établie par le département américain de l'énergie)
Comme la carte le montre, et ce n'est pas surprenant au regard du relief japonais comme du nécessaire refroidissement des réacteurs, les centrales japonaises sont essentiellement installées sur le littoral de la mer de Chine et le littoral Pacifique.

Sources : 
Le Post, 13 mars 2011
Le Japon, une puissance en question, La documentation photographique, n° 8029, 2003.
L'Express, Ce qui distingue le séisme du Japon de celui d'Haïti, 11 mars 2011
Le telegramme. com (12 et 13 mars 2011)
www.crashdebug.fr