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Au fil des questions au programme d'histoire-géographie des classes de lycée. Des commentaires, exercices, rappels, ...

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samedi 16 février 2013

L'industrie automobile dans la mondialisation, Etude critique de documents (Terminale)


L'industrie automobile dans la mondialisation.
Consigne : Après avoir présenté les deux documents, vous montrerez comment leur analyse permet de déterminer l'évolution de la production de l'industrie automobile. Vous mettrez par ailleurs en évidence les acteurs et les processus à l'origine de cette évolution. 

Document 1
Document 2
  • Inscrire le sujet dans le programme
Le sujet proposé s'inscrit dans le deuxième thème du programme de géographie : Les dynamiques de la mondialisation et permet de questionner deux questions parmi celles qui le composent : la question "La mondialisation en fonctionnement" (Question 3 du programme) et celle qui s'intitule " Les territoires dans la mondialisation" (Question 4).
Cette précision n'est pas seulement formelle : la première chose à faire pour le candidat consiste à repérer à quelles parties du programme l'étude renvoie, de manière à avoir une idée, presque réflexe, des problématiques et notions attendues. 
  • Lire attentivement la consigne
La consigne est là pour guider l'étude et indiquer quels sont les axes selon lesquels la réponse doit être organisée. Ici, deux axes sont proposés ( après présentation des documents) : 
- l'évolution de la production de l'industrie automobile
- les acteurs et processus à l'origine de l'évolution constatée.
Logiquement, la réponse doit donc comporter un court premier paragraphe de présentation des documents, puis un paragraphe nettement plus long consacré au premier axe, engin un deuxième paragraphe consacré aux acteurs et processus. Une très courte conclusion peut clore le devoir. Cette architecture du devoir doit se voir : Sauter une ligne après la présentation, puis entre chacune des parties. Autre impératif : il faut toujours, au maximum, confronter les documents. ici, c'est difficile puisque chaque axe s'appuie essentiellement sur l'analyse de l'un des documents, mais à chaque fois que cela est possible, il faut prolonger les remarques faites en utilisant l'autre document. 
  • Présenter les documents, présenter le sujet
En étude de documents, même si la consigne ne l'exige pas explicitement, il est toujours impératif de présenter les documents, si possible en les associant lorsqu'il y a deux documents. 
Ici, la présentation doit mentionner la nature des documents : une carte par anamorphose, un article du journal Le Monde ( version Internet), et indiquer qu'ils permettent d'étudier l'évolution de la production automobile entre 1969 ( date de la première carte), soit la période des Trente Glorieuses, et 2010/2012 (date de l'article et de la seconde carte), soit la période actuelle, terme de l'évolution, marquée par une recomposition. Cette courte présentation se termine par l'exposé du sujet, ici par exemple : "ces deux documents permettent d'interroger l'évolution de la production automobile, et de montrer en quoi elle est révélatrice des processus et dynamiques de la mondialisation". 
  • L'évolution de la production automobile 
Le document 1 met en évidence les producteurs majeurs en 1969 : Etats-Unis, avec une production de l'ordre de 8 millions de véhicules, soit plus de 20% de la production mondiale ( il est impératif de montrer au correcteur que vous savez LIRE le document, donc ne pas oublier une partie de la légende) ; Japon, puis Allemagne. Ces trois producteurs représentent à eux seuls près de 50% de la production mondiale, qui est donc aux mains des pays du Nord ( seuls présents sur la carte) , et particulièrement des trois pôles de la Triade. La situation en 2010 est bien différente. Le document permet de mettre en évidence la multiplication des pays producteurs ( 18 pays présents contre 9 sur la carte précédente). On note :
- la présence de nouveaux pays du Nord ( Espagne, république tchèque)
- la percée des dragons asiatiques, comme la Corée du sud
- la percée de pays émergents, comme le Brésil, l'Inde, la Chine ( les BRICS, pour partie)
- enfin, la présence de pays du Sud de situation intermédiaire, comme la Thaïlande ou l'Iran, pays qui bénéficient de délocalisations. Le document 2 autorise le même constat, puisque c'est au Maroc que Renault a fait le choix d'ouvrir sa nouvelle usine. 
Par ailleurs la carte montre une recomposition, puisque la hiérarchie des producteurs est profondément modifiée. Désormais, c'est la Chine qui détient la 1ère place avec plus de 20% de la production mondiale, le Japon conservant sa seconde place ( cette place du Japon est d'ailleurs illustrée par l'association entre Renault et Nissan). Il y a donc promotion de l'aire Pacifique. La production automobile n'est plus l'apanage des vieux pays industrialisés : d'ailleurs, comme le mentionne l'article, Renault n'effectue plus qu'un quart de sa production en France et le nouveau site marocain dépasse en superficie le site historique de Flins (région parisienne). 
Chaîne de montage de la frégate Renault à Flins, années 1950
  • Acteurs et processus à l'origine de l'évolution constatée
Le document 2 permet de questionner les logiques qui sous-tendent cette évolution. En premier lieu, il met en évidence l'importance de nouveaux acteurs : territoires (Renault a d'abord essaimé en Roumanie puis au Maroc) mais aussi et surtout firmes transnationales, qui nouent des relations nouvelles ( association entre Renault et Nissan). Il montre ainsi l'intégration progressive  de territoires à la mondialisation, mais aussi les stratégies adoptées par les FTN pour résister dans une situation de concurrence accrue. Surtout, l'article met clairement en relief le processus de délocalisation :
-  sont évoqués les investissements (IDE ) nécessaires ( ici, 600 millions d'euros) ; 
- sont mentionnés aussi les facteurs expliquant les implantations (ici, non seulement les coûts salariaux "quatre fois inférieurs au salaire minimum français", mais aussi l'accessibilité puisque le site choisi est "desservi par le port géant de Tanger Med"). Les territoires choisis pour les délocalisations cumulent donc des avantages en terme de main d'oeuvre (d'où le choix des PED) et de localisation à proximité des grandes routes maritimes (d'où le choix des littoraux). 
- Est enfin expliquée la stratégie low cost de conquête de nouveaux marchés, celui des pays émergents en particulier, le marché européen étant "atone".Il s'agit de produire moins cher pour vendre moins cher sur des marchés en expansion, sur lesquels cependant s'exerce une forte concurrence, celle des nouveaux pays producteurs (Chine, Inde, Brésil..., dont le rôle apparaît sur le document 1).
Port de Tanger-Med, construit entre 2004 et 2007. ( le document permet de localiser la zone franche dans laquelle l'usine Renault s'installe)
L'analyse des deux documents permet ainsi de conclure à une internationalisation de la production automobile, qui passe par la multiplication des flux ( financiers et commerciaux), le rôle clé des FTN, et, une fracture entre décision ( au Nord) et fabrication (au Sud).

Pour aller plus loin : 
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/comment-dacia-renault-a-reussi-son-tournant-low-cost_342580.html


dimanche 20 novembre 2011

L'URSS au grand air, une caricature antisoviétique au temps de la Guerre froide

Epreuve de bac : L'URSS au grand air, étude de document mineure ( Terminale, séries générales)

L'URSS au grand air, affiche du mouvement Paix et Liberté, 1951
Questions : 
1. Présentez le document
2. Expliquez précisément la scène encadrée relative aux démocraties populaires ( la scène encadrée, qui n'apparaît pas ici, est celle qui met en vis-à-vis Staline et les "pays libérés", en haut à gauche de l'affiche)
3. En analysant deux des scènes présentées sur ce document ( en dehors de celle évoquée en Q2), montrez quel est le point de vue des auteurs.
4. Identifiez différents aspects du système soviétique illustrés dans ce document
5. Que savez vous de l'évolution du système soviétique dans le courant des années 1950?


Cette étude de document suppose des connaissances sur le modèle communiste soviétique et sur la Guerre froide.

1. Rappel : présenter un document suppose de s'intéresser à : auteur, nature, contexte, enjeu, destinataire.
Ici, le plus simple est de commencer par souligner la nature du document, une affiche de propagande, vecteur particulièrement utilisé pendant la GF à propos de laquelle on a parlé de guerre des affiches. Une affiche de propagande donc, dont l'auteur est le mouvement Paix et Liberté, une association française anticommuniste née dans les années 1950. Cette association, créée par le député radical Jean-Paul David, a pour but de répondre, sur le sol français marqué par une forte emprise du PCF, à la propagande orchestrée par ce parti. 
Le destinataire de l'affiche est donc le public français, dans une France où le PCF est encore un parti très puissant, passé depuis 1947 dans l'opposition et animateur d'une campagne pacifiste, pro-soviétique, dans le cadre de l'Appel de Stockholm.
Cette affiche prend la forme d'une brochure touristique qui mettrait en avant les caractéristiques du territoire soviétique ( fond de carte dans lequel apparaissent des scénettes dont l'emplacement correspond à la situation géographique). Sous couvert de présentation, l'affiche se livre à une charge contre le modèle soviétique des années 1950, et particulièrement contre son chef, Staline, au pouvoir en tant que secrétaire général du PCUS depuis 1928. Nous sommes alors en pleine guerre froide : la crise de Berlin vient de s'achever, la guerre de Corée ( qui oppose de manière indirecte URSS et Etats-Unis ) bat son plein. 
Ce qui fait défaut aux présentations est souvent la mise en évidence du contexte : Guerre froide, sur le territoire européen, ici français, une guerre qui se traduit par des crises ( Berlin, Corée) et par un conflit idéologique dans lequel l'affiche joue un rôle majeur pour dénoncer le modèle opposé. 

2. La scène encadrée est à la charnière entre le territoire soviétique et celui des démocraties populaires à l'ouest. Elle met en scène d'une part, un cochon auquel sont apportées des vivres, et qui fait donc "bonne chère" et d'autre part - de l'autre côté de la frontière - des individus attablés sommés de livrer leurs vivres sous la menace d'armes. Sous ces individus apparaît la mention " pays libérés". Ces " pays libérés" l'ont été par l'Armée Rouge en 1944/1945 lors de la libération des territoires de l'Europe de l'Est par l'URSS. Comme le signale l'insistance sur le mot "libérés", cette libération se traduit de fait par une occupation par l'Armée Rouge et par une soumission. Ce que dénonce donc d'abord l'affiche, c'est la réalité d'une libération - libération de l'occupation hitlérienne - qui se meut en une autre occupation - celle par l'Armée rouge. De plus, ces territoires occupés auraient dû, en application des accords de Yalta, évoluer vers la liberté politique. Mais, deuxième problème soulevé par l'ironie du terme " libération", les élections libres n'ont pas eu lieu ( Pologne) ou l'Armée rouge a immédiatement imposé un régime communiste ( Roumanie). Entre 1945 et 1948, ces territoires "libérés" par l'Armée rouge ont été satellisés par l'URSS : gouvernement communiste ( en 1948, par le "coup de Prague" est parachevée la transformation des régimes en régimes communistes), stalinisation ( les partis communistes des pays de l'Est sont l'objet d'une épuration drastique dans le cadre de grands procès dans les années 1948 et suivantes). Enfin, ces pays transformés en démocraties populaires ( Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie et, depuis 1949, RDA), sont liés à l'URSS par le CAEM : cette organisation économique permet, d'après les auteurs de l'affiche, le pillage des ressources des pays de l'Est au profit de l'URSS. 
Lacune majeure des réponses : démocraties populaires non citées. ( il faut impérativement les nommer). Et surtout, pas d'explication claire sur leur adoption obligée du système politique soviétique ( ce sont, comme l'URSS, des démocraties populaires, avec un parti communiste unique ET dominant) , leur alignement idéologique ( grâce au Kominform), leur sujétion économique ( dans le cadre du CAEM). 
3. Impossible de relever ici toutes les scènes. 
Il faut relever la dénonciation de la figure de Staline, qui apparaît à 10 occasions et est reconnaissable à sa moustache et à la casquette de maréchal flanquée de l'étoile rouge. Cette critique de l'"homme d'acier" est celle du culte de la personnalité ( scénette "au musée"), de la dictature d'un régime totalitaire qui impose SA parole ( scénette de Staline vociférant depuis le Kremlin : "éducation"), de l'instrumentalisation de l'art au service du régime ( scénette "musées"), de la dictature aveugle ( "équitation"). Le régime soviétique des années 1950 est, selon les auteurs de cette affiche, un régime dictatorial, usant de la répression ("cures de repos", "excursions organisées", "stations thermales"... dénoncent l'archipel du goulag, où les opposants sont "rééduqués" par le travail au profit du régime - une main d'oeuvre abondante, servile, renouvelable - ), dans lequel le Parti est au coeur d'un système meurtrier ( la rose des vents place la faucille et le marteau, symboles du PCUS, au coeur d'un système de mort / cadavres embrochés), et dans lequel la police est à l'oeuvre (partout des policiers encadrent la répression et on les voit particulièrement à l'oeuvre dans la scénette "surveillance"). 
L'essentiel pour cette question est d'être très précis dans la description de l'image. Ne pas chercher à en décrire plus de deux, mais les décrire de manière extrêmement précise. Et tirer de cette description des notions plus générales ( culte de la personnalité, régime policier...), pour pouvoir répondre à la question posée / point de vue des auteurs : évidemment hostile et critique. Le but des auteurs est de "dévoiler" ce qui se cache sous la propagande soviétique. 
4. Les aspects du régime soviétique attendus - qui seront diversement développés selon le choix de scénettes commentées à la question précédente -  sont : culte de la personnalité, poids du Parti, régime policier, arbitraire, dictature, régime totalitaire, négation des libertés. 
Un autre aspect (non évoqué ici en question 3) est celui mis en évidence par la scène "footing" : l'armée - puissante - peut éventuellement sortir des frontières. Allusion au fait que l'URSS impose aux démocraties populaires considérées comme des "pays frères" de s'aligner totalement sur l'URSS. Sauf à courir le risque de la répression. C'est une façon d'évoquer l'expansionnisme soviétique, menace qui est particulièrement utilisée dans les pays occidentaux. 
Cette question invite à évoquer des aspects, des caractéristiques : il faut donc mobiliser les notions - clés vues dans le cours sur le modèle soviétique.
5. Comme le document date du début des années 1950 - et donc de la période stalinienne - , la question invite à évoquer l'après-Staline. Donc il faut d'abord rappeler son décès en mars 1953, puis l'évolution qui a suivi. Sous l'égide de Khrouchtchev, une première libéralisation du régime va avoir lieu, qui se traduit en particulier par la libération de nombreux prisonniers du Goulag. Surtout, en février 1956, lors du 20ème congrès du PCUS, Khrouchtchev se livre à une dénonciation du régime stalinien. Mais l'ouverture affichée par le 20 ème Congrès ne signifie pas que les démocraties populaires puissent se démarquer de l'URSS. Il faut évoquer ici la répression des manifestations berlinoises ( juin 1953), et surtout le coup d'arrêt mis à la révolution hongroise (novembre 1956). 
La dernière question est une question de cours. Le document n'est plus sollicité, il faut mobiliser des connaissances. Concision, précision sont ici attendues. 

Un autre corrigé sur le même document (questions légèrement différentes) : 

D'autres affiches du mouvement Paix et Liberté : 

jeudi 22 septembre 2011

L'Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

L'Europe sort profondément bouleversée de la Seconde Guerre mondiale et ce, à tous les niveaux : économique ( l'Europe est un champ de ruines), humain ( 35 millions de morts), moral ( 10 millions d'individus sont morts dans les camps - camps de concentration, d'extermination -, parmi lesquels 6 millions de Juifs victimes de la Shoah), diplomatique ( c'est à New York et non dans une capitale européenne que seront installés les sièges des nouvelles institutions mondiales comme l'ONU)... 
Ce bouleversement se traduit aussi sur le territoire européen. 
D'où l'intérêt de connaître la carte de l'Europe telle qu'elle sort de la Guerre, carte qui peut faire l'objet d'une épreuve de document mineure au baccalauréat (Terminale, séries L, ES, S, session 2012). 


Questions :
1. A quel contexte correspond ce document ?
2. Quel est le sort de l'Allemagne et de l'Autriche en 1945 ?
3. Quelle place nouvelle tient l'Union soviétique en Europe et quelles en sont les conséquences ?
4. Quel est le rôle des deux grands événements mentionnés sur la carte dans la préparation de l'avenir de l'Europe ?

De manière traditionnelle, la première question invite à présenter le document ( nature, objet) en insistant sur le contexte de l'année 1945. La question est délicate car il s'agit ici de ne pas empiéter sur la lecture et l'analyse du document auxquelles invitent les questions suivantes. Il faut donc rappeler que l'année 1945 est marquée par la capitulation allemande, obtenue par la Grande Alliance dont les troupes ont progressé d'ouest en est ( pour les troupes américaines et anglaises), d'est en ouest pour les troupes soviétiques. On peut remonter un peu en avant dans la chronologie et évoquer l'ouverture d'un deuxième front en 1944 - qui a permis cette double progression prenant l'Allemagne en tenaille -, éventuellement dater les débarquements. 
La situation de l'Allemagne et de l'Autriche apparaît nettement : elles sont l'objet d'une occupation quadripartite. Il faut dire quelles sont les puissances occupantes, évoquer le statut de Berlin et de Vienne, et surtout indiquer quelles conférences ont décidé de ce démembrement (Téhéran) et de cette occupation (Yalta. Attention à ne pas insister sur Yalta qui fait l'objet d'une question ultérieure) et quelles autres décisions ont été prises pour l'Allemagne ( les 3D de Postdam). La carte mentionne aussi les pertes territoriales. Celles de l'Allemagne sont manifestes dès lors que l'on compare les frontières de 1945 à celles de 1937. Ces pertes territoriales allemandes profitent essentiellement à la Pologne, dont l'accès à la mer est considérablement augmenté. Cette avancée de la Pologne vers l'ouest est souligné par la mention de la ligne Oderneisse qui marque sa frontière occidentale avec l'Allemagne. 
L'Union soviétique tient une place nouvelle en Europe : l'expression est à prendre au premier degré puisque, de fait, l'URSS occupe beaucoup plus de place sur le territoire européen du fait de son glissement vers l'ouest. La frontière soviétique a ainsi été décalée de 200 km vers l'ouest. On parle de territorial power. Il faut distinguer nettement les territoires annexés par l'URSS - qui apparaissent en tant que tels sur la carte - comme les pays baltes, mais aussi la Biélorussie, des territoires libérés ET occupés par l'Armée rouge, qui ne font pas l'objet d'une mention spécifique sur la carte : Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie. Les territoires annexés perdent toute souveraineté et sont englobés dans l'URSS - dont ils forment de nouvelles républiques. Les territoires occupés sont théoriquement souverains. Mais le glissement du centre de gravité de l'URSS vers l'ouest en fait des avant-postes de l'URSS, des têtes de pont qui peuvent autoriser la progression du modèle communiste ou, pour le moins, servir à freiner l'influence éventuelle des Alliés de l'ouest. 
La dernière question est une question de cours - qui prend le document comme prétexte. Yalta et Nuremberg sont indiqués sur la carte. Il faut donc rappeler le contexte, les acteurs, les enjeux de chacune de ces conférences. Pour Yalta, ne pas oublier que le communiqué final comporte une déclaration sur l'Europe libérée, par laquelle les 3 grands s'engagent à oeuvrer ensemble pour l'instauration de régimes démocratiques dans les territoires qu'ils auront libérés. Pour Nuremberg, insister sur l'enjeu : le jugement international des plus hauts dignitaires nazis, considérés comme responsables de la tragédie européenne. 

Les sujets du bac en histoire et géographie

Pour les séries L et ES, les sujets tombés en histoire et en géographie depuis 5 ans ont été classiques, larges - les sujets de composition portent le plus souvent sur des périodes conséquentes - , et, parfois un peu répétitifs ( la Russie ou l'Asie orientale ont été l'objet de sujets de manière répétée).










2011
Epreuve majeure
Composition 1 : Economie, société et culture en France depuis la fin des années 1950.
Composition 2 : La construction européenne de 1945 à nos jours (étapes, enjeux, limites)
Étude de documents : Comment se termine la guerre froide ?

Epreuve mineure
Croquis 1: Les contrastes spatiaux du développement du Brésil
Croquis 2: L’Asie orientale, aire de puissance: organisation de l’espace



2010 : 

Epreuve majeure
Composition 1 : Le Tiers Monde : indépendances et tentatives d'organisation (1945-fin des années 1980)
Composition 2 : Les démocraties populaires et leurs évolutions (1948-1989)
Étude de documents : Comment ont évolué les mémoires de la seconde Guerre mondiale en France depuis 1945?
Epreuve mineure
Croquis 1: L'organisation spatiale de l'Europe rhénane
Croquis 2: La Russie : un territoire peuplé et inégalement mis en valeur

2009 : 

Epreuve majeure
Composition 1 : L'Asie orientale : une aire de puissance en expansion
Compos
ition 2 : L'organisation du territoire des Etats-Unis d'Amérique
Étude de documents :
 L'espace mondial : une inégale intégration dans la mondialisation
Epreuve mineure
Croquis 1: La présidence de de Gaulle vue par Kissinger
Croquis 2: extrait du communiqué de la conférence de Brioni (1956)




2008
Epreuve majeure
Composition 1 : La Guerre froide 1947-1991
Composition 2 : La France dans le monde 1945 à nos jours
Étude de documents : Démocraties populaires et révolutions (1948-1989)
Epreuve mineure
Croquis 1: Des Nords, des suds
Croquis 2: La Russie : peuplement et mise en valeur

2007

Epreuve majeure
Composition 1 : La superpuissance des Etats-Unis
Composition 2 : La Russie ; un territoire en recomposition
Étude de documents : Les espaces moteurs de la mondialisation
Epreuve mineure
Croquis 1: L'investiture de de Gaulle (1er juin 1958)
Croquis 2: extrait d'un texte de Georges Bidault sur le plan Marshall





Plus de sujets et des indications de corrigés sur le site d'Arnaud Léonard : 

vendredi 9 septembre 2011

Composition : Le monde en 1945

Un sujet de composition : 


Le monde au lendemain de la Seconde Guerre mondiale- 1945 : bilan de la guerre et nouveaux rapports de forces.

Chronologie indicative :
7-8 mai 1945 Capitulation sans conditions du IIIe Reich.
                      Cinquante millions de « personnes déplacées » en Europe.
26 juin           Conférence de San Francisco : fondation des Nations Unies
juillet             Conférence de Postdam. Découpage des zones d’occupation en Allemagne
6-9 août         Bombes atomiques sur le Japon
Août              reprise de la guerre civile en Chine
2 septembre   Capitulation du Japon
20 octobre     Ouverture du Procès de Nuremberg
Novembre     Premières élections en Europe.

La composition proposée porte sur le premier chapitre du programme vu en Terminale. Le sujet est classique. Il porte sur une seule année, c'est un sujet-tableau, et donc le plan attendu est forcément un plan thématique ( plusieurs thèmes sont successivement traités). Les connaissances à maîtriser appartiennent à un seul chapitre, il n'y a donc pas de difficulté liée au recoupement de chapitres ( comme c'est souvent le cas pour des sujets portant sur de longues périodes).
☛La difficulté vient de l'intitulé du sujet :
Premier risque : Les limites chronologiques sont nettement données ( on sait d'emblée qu'il ne faut pas traiter l'avant-1945 et par ailleurs qu'il faut se garder de déborder - en évoquant par exemple la période 1945-1947). Ici, le sujet suggère - par la mention des premières élections en Europe en 1945 - que l'on souhaite voir évoqué le basculement possible vers la Guerre froide, mais il ne faut pas le traiter en tant que tel.
Deuxième risque : après l'énoncé du coeur du sujet ( Le monde au lendemain de la Seconde Guerre mondiale-1945), l'intitulé cherche à le préciser ( ce qui part d'une bonne intention, puisque ce sujet est très vaste!). Mais ce faisant, il mentionne deux aspects  (bilan de la guerre / nouveaux rapports de force ) qui ne devraient pas être dissociés. En effet, le mot ET ne doit pas être oublié. Il invite à RELIER les deux aspects. Le second écueil consisterait à les traiter l'un après l'autre ( I. Le bilan de la guerre, II. De nouveaux rapports de force). Puisque le mot invite à une mise en relation, il faut s'y tenir et ce n'est pas forcément évident. Par contre, une bonne lecture de l'énoncé permet de trouver rapidement la problématique suggérée : En quoi le bilan de la guerre est-il porteur de nouveaux rapports de force?
La difficulté vient aussi de la chronologie.  
Une chronologie donne le sentiment au candidat qu'elle va permettre de pallier ses éventuelles défaillances de mémoire. C'est vrai et faux à la fois. 
Vrai, parce que les chronologies proposées ne comportent pas d'erreur ( en tous cas intentionnelle). Donc, la chronologie permet de remettre en mémoire, et sa lecture attentive aide à préciser les thèmes. Par exemple, la mention de la bombe atomique signale l'importance du bilan humain mais aussi moral du conflit. Elle invite aussi le candidat à penser au fait que les Etats-Unis sont alors en situation de monopole nucléaire. 
Mais c'est aussi faux puisque la chronologie n'est pas exhaustive : certains événements majeurs ne sont pas mentionnés. Ici, le plus marquant est l'absence de la conférence de Yalta. Le candidat qui s'appuie sur la chronologie - au pire, en énumérant les événements qu'elle contient sans rien expliquer et de manière énumérative - sans mobiliser des connaissances personnelles  est rapidement repéré... Donc, la chronologie est une aide à la construction du plan, en aucun cas elle ne remplace la bonne maîtrise du cours! Elle est seulement indicative. 
Ce qui précède démontre que la réflexion sur le sujet est essentielle.
Passage de relais entre l'année 1945 et l'année 1946
Caricature allemande de Leffe
Analyser le sujet proposé conduit à proposer le plan suivant ( ✓il n'y a évidemment pas qu'un seul plan possible), qui conviendrait pour tout sujet portant sur l'année 1945, à l'échelle mondiale, et invitant à mettre en parallèle le bilan du conflit et les rééquilibrages et espoirs qu'il autorise ( EX : 1945 : Bilan de la guerre et mise en place d'un nouvel ordre mondial) :
I. Ruines et réorganisation économique
1. Un bilan économique contrasté
2. Quel nouvel ordre économique?
II. Bilan humain et changement de valeurs
1. L'Europe compte ses morts
2. La guerre, un combat idéologique : la victoire doit avoir un sens
3. Le jugement des responsables
III. Nouveau monde et rééquilibrage des puissances
1. Deux super-puissances
2. Une Europe sous influence
3. L'ONU et le rêve d'un monde nouveau
Comme les titres de chacune des parties le montrent, ce plan prend en compte le ET de l'intitulé, et le décline dans chacune des parties, lesquelles sont centrées chacune sur un thème précis : la dimension économique ( placée en premier car c'est sans doute celle sur laquelle il y aura le moins de choses à dire), la dimension humaine, puis la dimension géopolitique, laquelle, évoquée en dernier, permet d'évoquer le glissement vers la Guerre froide. 

lundi 29 août 2011

Nouvelle épreuve en Histoire-Géographie pour la série S


A compter de la session 2012, les élèves de première S passeront, en fin de première, une épreuve obligatoire en histoire-géographie. 

Cette épreuve écrite porte sur le programme de la classe de 1ère ( nouveau programme, défini en 2010, applicable à la rentrée 2011). Elle est d'une durée de 4 heures, coefficient 3.

D'après les instructions officielles (note de service n°2010-267 du 23/12/2010), voilà ce que l'on sait de cette future épreuve : 

Elle a pour objectifs d'évaluer l'aptitude du candidat à : 
- mobiliser des connaissances, au service d'une réflexion historique et géographique. Donc, des connaissances nécessaires ( comme toujours), mais pas pour être étalées à l'envi et sans raison. Elles doivent être au service de la réflexion : donc, ne jamais oublier que l'on dispose d'un cerveau, qu'il autorise la réflexion, et que celle-ci sera nourrie par les connaissances. 
- exploiter, hiérarchiser et mettre en relations des informations. Donc être capable de réfléchir ! 
- analyser et interpréter de manière critique des documents de sources ou de nature diverses. Ici encore, il s'agit de réfléchir : comprendre ce que dit un document, quelles informations il donne, pourquoi et pour qui il les donne, comment on peut expliquer ces informations, comment on peut les croiser avec d'autres. Sans changement, la palette des documents possibles est très vaste : documents écrits, iconographiques, chiffrés...
- comprendre, interpréter et pratiquer différents langages graphiques : il s'agit d'être capable de LIRE mais aussi de PRODUIRE des langages graphiques variés ( cartes, schémas, croquis, organigrammes...). Cette compréhension des langages graphiques est un bon indicateur de l'assimilation des connaissances, de leur appropriation ( et non de leur seule mémorisation). 
- Enfin, l'épreuve doit évaluer la maîtrise des capacités acquises tout au long de la scolarité secondaire. Autrement dit, le savoir et le savoir-faire surtout se construisent sur plusieurs années... Dès la seconde, des méthodes ont été vues qui seront utiles - et approfondies - en Première : lire un document, le présenter, en dégager l'idée majeure, savoir sélectionner dans ce document des informations pertinentes par rapport à une question posée, mais aussi être capable de présenter une réponse précise à une question de cours, et même être capable de développer une réponse organisée en plusieurs points...

Elle comprend deux parties : 
-une première partie, dans laquelle le candidat doit composer sur un sujet d'histoire ou de géographie (10 points)
- une seconde partie, dans laquelle deux exercices ( un en histoire, un en géographie) permettent d'évaluer les capacités d'analyse du candidat. Chacun des deux exercices compte pour 5 points. 

Le premier exercice proposé, une composition, ne présente pas de nouveauté majeure par rapport aux épreuves proposées traditionnellement. La composition est une composition d'histoire OU de géographie. Ce n'est pas le candidat qui décide. Ce sera Histoire OU Géographie. Dans les deux cas, deux sujets sont proposés au choix du candidat ( deux sujets d'histoire OU deux sujets de géographie), parmi lesquels il en choisira un. Donc, la nouvelle définition des épreuves confirme la nécessité d'accorder autant d'importance aux deux matières. Que ce soit histoire ou géographie, le candidat doit COMPOSER : proposer une réponse pertinente au sujet posé, comportant une introduction, un développement argumenté ( plusieurs paragraphes distincts), une conclusion. La formulation du sujet peut prendre des formes diverses : reprise partielle ou totale d'un intitulé de programme, question, affirmation, problématique explicite ou non.

Exemples de sujets proposés - à titre d'essai - par le ministère :
  • COMPOSITION de GEOGRAPHIE : La présence française dans le monde. Le sujet proposé reprend intégralement un intitulé du programme de géographie. 
  • COMPOSITION d' HISTOIRE : L'enracinement de la culture républicaine en France dans les années 1880-1890. Ici encore, le sujet proposé reprend intégralement un intitulé du programme d'histoire.

La seconde partie de l'épreuve est plus neuve. Comme elle comporte obligatoirement un exercice en histoire et un en géographie, l'une des deux matières ( celle qui sera tombée en première partie) pèsera lourd ( 15 points). Donc, on se répète : surtout ne pas négliger l'une ou l'autre des deux matières puisque l'on ne sait pas d'avance à laquelle sera choisie pour la composition. 
En Histoire, l'exercice proposé est un exercice d'analyse d'un ou de deux documents. Ce qui est nouveau, c'est que le ou les documents ne sont pas accompagnés de nombreuses questions guidant l'analyse mais d'une question d'ensemble qui doit permettre au candidat de montrer qu'il comprend le contenu de ces documents, est capable de d'en montrer l'apport ( dégager l'intérêt et les limites éventuelles du document par rapport à la question historique à laquelle il se rapporte), de les confronter. Pour y parvenir, le candidat doit avoir un bon niveau de connaissances pour pouvoir d'emblée comprendre à quel problème historique le document fait référence et quelles notions clés sont attendues. Il doit avoir aussi un bon niveau d'analyse - puisque le ( ou les ) document(s) proposé(s) n'aura pas forcément été déjà vu en cours - et être capable de dégager SEUL son sens général, les problèmes qu'il pose, sa portée...
Exemple de sujets proposés par le ministère : 
  • Analyse de documents en histoire : La France et la question algérienne

Montrez en quoi ces documents rendent compte de deux moments importants de la guerre d'Algérie et de l'évolution des positions du gouvernement français. Présentez leurs apports et leurs limites pour comprendre le déroulement de ce conflit. 
Deux documents sont proposés : un extrait du discours prononcé par Pierre Mendès-France, président du Conseil, ministre des Affaires étrangères devant l'Assemblée nationale, le 12 novembre 1954/ La "une" du journal Le Figaro du 17 septembre 1959 qui titre " Les Algériens décideront de leur destin".
  • Analyse de document en Histoire : genèse d'un régime totalitaire
Après avoir situé le document dans son contexte, montrez en quoi le programme du NSDAP pose les premières bases du régime totalitaire nazi.
Le document proposé est un extrait du programme en 25 points du parti nazi, NSDAP.


En géographie, deux types d'exercices peuvent être proposés. Soit l'analyse d'un ou plusieurs documents selon les mêmes modalités qu'en histoire. Soit la réalisation d'un croquis (fonds de carte fourni) ou d'un schéma d'organisation spatiale d'un territoire en réponse à un sujet précis. Ici, ce qui est nouveau, c'est la réalisation du schéma.

 Exemple de sujets proposés par le ministère : 
Analyse de documents en géographie : les villes françaises
Analysez les documents pour dégager les caractères de l'armature urbaine du territoire de la France métropolitaines et les évolutions en cours. Montrez l'apport et les limites du document 2 dans la compréhension de ces évolutions.
Les deux documents proposés sont une carte des principales villes françaises et leur évolution et une affiche parue dans la revue TGV-Magazine se rapportant à la ville de Nîmes. 
Réalisation d'un croquis de géographie : 
Les inégalités socio-spatiales au sein de l'Union européenne
( un fonds de carte est fourni)

mercredi 6 juillet 2011

Passer l'oral de rattrapage en Histoire-Géographie

  • Déroulement de l'interrogation : 

L'examinateur propose obligatoirement deux sujets au choix au candidat. Chaque sujet comporte une première partie soit en histoire, soit en géographie - qui fera l'objet de l'interrogation principale - , et une seconde partie dans l'autre discipline, qui fait l'objet d'une interrogation plus rapide. Donc, les deux matières sont évaluées. Mais avec une importance inégale selon que vous choisissez le sujet avec dominante histoire, ou celui avec dominante géographie. 
Il y a donc une épreuve "majeure" et une "mineure". Les textes officiels n'imposent rien quant au choix des sujets, mais en règle générale, les examinateurs proposent en majeure des questions de type questions de cours ( composition), et en mineure des études de documents (un seul document, au maximum deux lorsqu'il est possible de les confronter). 
Les sujets sont choisis selon les mêmes critères que pour l'écrit : ils doivent faire apparaître une problématique claire, porter sur un des thèmes majeurs ou ensembles géographiques du programme.
Les sujets peuvent être accompagnés d'une brève chronologie, de documents, d'une carte ou d'un fond de carte, qui peuvent représenter une aide précieuse pour le traitement du sujet. 

  • Durée de l'épreuve : 

Le candidat dispose d'un temps de préparation de 20 minutes. L'interrogation dure quant à elle 20 minutes. Le candidat peut utiliser la totalité de ce temps pour traiter les sujets, mais la plupart du temps, il traite un premier sujet - ou les deux - en une dizaine de minutes ( ou plus), puis l'examinateur lui pose des questions. Ces questions peuvent porter sur des points abordés par le candidat ( préciser un point, poser une question sur un aspect qui serait resté confus...) mais elles peuvent aussi déborder le cadre strict des sujets proposés et porter sur la compréhension d'ensemble des questions étudiées. 

  • Sur quoi êtes vous évalués?
L'examinateur va évaluer la maîtrise des connaissances, les compétences, et la clarté de l'expression. 
La maîtrise des connaissances ( c'est l'essentiel ) : posséder les repères essentiels ( chronologiques et spatiaux) au traitement du sujet; savoir définir les notions essentielles ; connaître quelques ordres de grandeur en géographie ; connaître les personnages historiques majeurs...
Les compétences : présenter un exposé structuré ( au moins un plan, avec phrase(s) d'introduction et de conclusion), analyser les documents proposés (identifier, présenter, sélectionner, décrire, interpréter...); renseigner et/ou réaliser une carte ou un croquis simples. 
La clarté de l'expression : tout oral suppose de s'exprimer dans une langue correcte et de faire preuve de clarté d'élocution. 

  • Quelques exemples de sujets : 
Les sujets proposés à l'oral tiennent en règle générale compte des questions tombées à l'écrit. Ce qui signifie que l'on évite de poser des sujets sur les thèmes qui sont tombés à l'écrit. Cette année, il me semble que de nombreux sujets devraient porter sur le début de la Guerre froide, et sur la France. 
Exemples de sujets/histoire majeure :
Les relations est/ouest de 1945 à 1973 : un monde bipolaire?
La décolonisation (1945-1975): diversité des acteurs et des processus (+chronologie indicative)
Le monde au lendemain de la seconde guerre mondiale : bouleversements territoriaux et nouveaux rapports de force
L'Europe, enjeu de la Guerre froide (1945-1991)
Les institutions de la Ve République : principes et évolution

Exemples de sujets géographie majeure : 
Les Etats-Unis : une puissance totale?
L'organisation du monde contemporain : des Nords, des Suds
L'Union européenne : puissance économique et diversité spatiale
Les contrastes de développement des pays du Sud
L'espace méditerranéen : une fracture Nord/sud?

Exemples de sujets/histoire mineure : 
Carte de l'Europe au lendemain de la Seconde guerre mondiale
Caricature de Plantu sur les pays socialistes (1989)
Discours de Kennedy "Ich bin ein berliner" (1963)
La déclaration du président Truman au Congrès (1947)
Texte de Sedar Senghor Le bon nègre est mort (1945)

Exemples de sujets/géographie mineure : 
Carte à commenter : Un sud, des suds
Carte à commenter : les migrations au sein du monde méditerranéen
Tableau chiffré à commenter : le commerce extérieur des Etats-Unis
Carte à commenter : la planète Mc Donalds
Carte à commenter : l'IDH dans le monde

Attention, au risque de me répéter, je le redis : ces sujets sont seulement des sujets possibles. Il n'y a aucun recueil de sujets pour l'oral en histoire-géographie ( comme c'est le cas en économie par exemple) au sein duquel les examinateurs puiseraient. Donc, les sujets listés ci-dessus ne sont que des exemples destinés à éclairer sur les types de sujets possibles. 
  • Quelques conseils : 

D'abord, c'est une évidence, être ponctuel, courtois, respecter le temps de préparation imparti, ne pas faire de remarques sur les sujets proposés ( ils ont été concoctés par votre examinateur), ne pas commencer à se lamenter sur le professeur que vous avez eu dans l'année dont la nullité vous aurait empêché de réussir ( il y a une certaine solidarité entre les membres du corps enseignant...), ne pas signaler non plus que vous ne comprenez pas la note que vous avez eu à l'écrit ( il est fréquent d'être interrogé à l'oral précisément par le professeur qui vous a corrigé à l'écrit, mais il n'a évidemment plus votre note en tête - il a corrigé des copies anonymes... Par contre, il appréciera assez peu que vous lui disiez que le correcteur vous a mal évalué!).
Ensuite, rester calme. Un oral est forcément déstabilisant. L'examinateur vous regarde, vous écoute, gribouille des notes sur une feuille, sourit parfois... etc. Ne rien en déduire. 
Surtout, ne vous relâchez pas. Il ne s'agit pas d'être guindé, mais il faut "se tenir" : pas de familiarité, de commentaire déplacé, de bâillement... ( comme d'habitude, en somme!)
Si l'examinateur vous demande la note que vous avez eue à l'écrit, vous la lui donnez ( sans commentaires). Logiquement, il n'est pas censé vous le demander, mais je sais d'expérience que cela se fait . 

Pour finir ... Un oral de rattrapage est un vrai oral. L'examinateur ne connaît pas votre dossier avant de vous entendre et il ne connaît pas ( sauf s'il vous en fait la demande ) votre note d'écrit. Donc, il vous évalue vraiment sur ce qu'il entend. Ce qui signifie clairement qu'on peut tout à fait avoir obtenu une très mauvaise note à l'écrit et en obtenir une bien meilleure - parfois sans commune mesure - à l'oral. Soyez confiant!