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Au fil des questions au programme d'histoire-géographie des classes de lycée. Des commentaires, exercices, rappels, ...

mardi 16 avril 2013

L'espace caraïbe, interface mondiale

Interface américaine, l'espace caraïbe est aussi une interface mondiale. La présence de paradis fiscaux dans le bassin caraïbe est l'un des signes les plus évidents de cette insertion dans la mondialisation.


Comme la carte le montre ( carte un peu datée, la liste des paradis fiscaux étant en permanence actualisée), le bassin caraïbe est particulièrement bien pourvu en territoires - souverains ou non - considérés comme des paradis fiscaux. Aux côtés d'états d'Amérique centrale (Belize, Panama, Costa Rica), de très nombreuses îles ou archipels correspondent en effet à cette appellation : les Bahamas, la Barbade, les Antilles néerlandaises, les îles Caïmans...
En offrant des avantages fiscaux importants, - allant jusqu'à une fiscalité nulle - , ces territoires attirent des flux financiers conséquents. Et ce d'autant plus qu'ils se livrent parfois à des activités opaques (blanchiment d'"argent sale", et particulièrement celui de la drogue). 
Si les listes des paradis fiscaux sont difficiles à établir et varient selon les organismes, il existe un accord relatif sur la définition. L'OCDE décèle ainsi quatre critères : un niveau d'imposition nul ou insignifiant; une absence de transparence; des pratiques qui empêchent l'échange de renseignements avec les autres administrations fiscales; et l'admission d'une absence d'activité des entreprises sur le territoire 

Les îles Cayman  - ou Caïmans -, petit archipel de trois îles appartenant à la couronne britannique - sont un bon exemple de paradis fiscal. Aucun impôt direct sur les sociétés et sur les personnes n'y est prélevé. Aussi, des dizaines de milliers d'entreprises s'y sont-elles installé, parmi lesquelles de très nombreuses banques et compagnies d'assurance. Le secret bancaire attire toujours les capitaux des cartels de la drogue sud-américain, même si les îles Caïmans ont signé en 2002 avec les Etats-Unis un accord sur la lutte contre le blanchiment de l'argent.




En savoir plus sur les îles Caïmans :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/04/les-iles-caimans-trou-noir-de-l-economie-mondiale_3153394_3234.html

lundi 15 avril 2013

Des schémas, encore des schémas (1) : L'espace caraïbe en schémas (1)

Parce que les schémas sont les bienvenus dans les compositions de géographie - et même dans celles d'histoire - , voici quelques schémas permettant d'illustrer une composition relative à l'espace caraïbe.


Source : manuel Magnard
Ce premier schéma met en évidence deux idées majeures : la mer des caraïbes est une interface américaine, qui met en contact deux mondes au développement très différent, de part et d'autre de la limite Nord/Sud. C'est ce que traduit l'IDH, élevé au Nord - aux Etats-Unis (dans les états de Floride, Nouvelle Orléans, Texas ), moindre au Sud - même si le Sud est marqué par une disparité de situations, les puissances émergentes ( Mexique, Venezuela) mais aussi les petites Antilles ( parmi lesquelles figurent les régions ultra-périphériques que sont la Martinique et la Guadeloupe), et enfin Cuba, se signalant par un IDH élevé, voire très élevé.
La deuxième idée illustrée par ce schéma est celle de ressources inégalement réparties : les ressources en pétrole expliquent, pour partie, la situation du Mexique et du Venezuela. Parmi les ressources majeures des îles des Caraïbes, figure aussi en bonne place le tourisme, de même que l'attraction que représentent les paradis fiscaux. Ces deux dernières ressources montrent que le bassin caraïbe est aussi une interface mondiale.


Source : manuel Magnard


Ce deuxième schéma permet d'illustrer une partie consacrée aux flux ( l'espace caraïbe : un espace traversé par des flux). L'idée défendue ici est évidemment celle d'un rapport inégal, puisque deux types de flux se croisent : des flux Nord/Sud qui sont des flux d'IDE et d'aides - émanant soit des Etats-Unis, soit de l'Union européenne pour les petites Antilles - ; des flux Sud/Nord, qui sont des flux de migrants - traduction du déséquilibre de richesses - , ou des flux de drogue, - traduction de la demande émanant des pays riches du Nord. 
Cette vision est évidemment un peu caricaturale, puisqu'elle ne montre pas les flux Sud/Nord de produits manufacturés ( liés aux multiples délocalisations ). Elle a pour but de mettre en évidence le lien entre déséquilibre économique et flux, donc d'illustrer l'inégale insertion des espaces dans la mondialisation. 



Source : manuel Magnard
Un schéma qui illustre l'idée de "Méditerranée américaine", soit d'espace dominé par les Etats-Unis. 
L'influence américaine se traduit d'abord par les organisations économiques qui sont liées aux Etats-Unis : initiée par eux ( l'ALENA), ou associés ( Marché Commun centre-américain ou CAFTA : Central America Free Trade Agreement). 
Le schéma montre par ailleurs que l'influence américaine s'étend sur tout le bassin des caraïbes. Il faudrait illustrer ce propos en mentionnant les diverses formes de l'influence américaine : territoire sous tutelle ( Porto Rico), bases militaires ( Guantanamo à Cuba, mais aussi au Honduras), interventions militaires ... L'embargo auquel est soumis Cuba depuis 1962 est mentionné de manière spécifique. 
Bien que rétrocédé au Panama, le canal de Panama est toujours un élément de la puissance des Etats-Unis, qui le considèrent comme une voie d'eau intérieure, les bateaux battant pavillon américain ayant priorité sur les autres. 
Par rapport à celle des Etats-Unis, l'influence que l'Union européenne exerce par l'intermédiaire des Petites Antilles fait piètre figure. 

Source des schémas : 
manuel Magnard, 2012. 

mardi 9 avril 2013

Organisation et dynamiques territoriales aux Etats Unis


Croquis proposé dans le manuel Magnard 2012

Un croquis classique qui a le mérite de mettre en évidence les grandes divisions du territoire des Etats-Unis, et fait l'effort de mentionner un nouvel espace au programme : l'espace caribéen. 
Pour autant, un croquis qui privilégie l'organisation - ce qui est - aux dépens des dynamiques. Si l'on repère quelles régions sont les plus dynamiques, peu de facteurs explicatifs à ces dynamiques sont mentionnés.