A compter de la session 2012, les élèves de première S passeront, en fin de première, une épreuve obligatoire en histoire-géographie.
Cette épreuve écrite porte sur le programme de la classe de 1ère ( nouveau programme, défini en 2010, applicable à la rentrée 2011). Elle est d'une durée de 4 heures, coefficient 3.
D'après les instructions officielles (note de service n°2010-267 du 23/12/2010), voilà ce que l'on sait de cette future épreuve :
Elle a pour objectifs d'évaluer l'aptitude du candidat à :
- mobiliser des connaissances, au service d'une réflexion historique et géographique. Donc, des connaissances nécessaires ( comme toujours), mais pas pour être étalées à l'envi et sans raison. Elles doivent être au service de la réflexion : donc, ne jamais oublier que l'on dispose d'un cerveau, qu'il autorise la réflexion, et que celle-ci sera nourrie par les connaissances.
- exploiter, hiérarchiser et mettre en relations des informations. Donc être capable de réfléchir !
- analyser et interpréter de manière critique des documents de sources ou de nature diverses. Ici encore, il s'agit de réfléchir : comprendre ce que dit un document, quelles informations il donne, pourquoi et pour qui il les donne, comment on peut expliquer ces informations, comment on peut les croiser avec d'autres. Sans changement, la palette des documents possibles est très vaste : documents écrits, iconographiques, chiffrés...
- comprendre, interpréter et pratiquer différents langages graphiques : il s'agit d'être capable de LIRE mais aussi de PRODUIRE des langages graphiques variés ( cartes, schémas, croquis, organigrammes...). Cette compréhension des langages graphiques est un bon indicateur de l'assimilation des connaissances, de leur appropriation ( et non de leur seule mémorisation).
- Enfin, l'épreuve doit évaluer la maîtrise des capacités acquises tout au long de la scolarité secondaire. Autrement dit, le savoir et le savoir-faire surtout se construisent sur plusieurs années... Dès la seconde, des méthodes ont été vues qui seront utiles - et approfondies - en Première : lire un document, le présenter, en dégager l'idée majeure, savoir sélectionner dans ce document des informations pertinentes par rapport à une question posée, mais aussi être capable de présenter une réponse précise à une question de cours, et même être capable de développer une réponse organisée en plusieurs points...
Elle comprend deux parties :
-une première partie, dans laquelle le candidat doit composer sur un sujet d'histoire ou de géographie (10 points)
- une seconde partie, dans laquelle deux exercices ( un en histoire, un en géographie) permettent d'évaluer les capacités d'analyse du candidat. Chacun des deux exercices compte pour 5 points.
Le premier exercice proposé, une composition, ne présente pas de nouveauté majeure par rapport aux épreuves proposées traditionnellement. La composition est une composition d'histoire OU de géographie. Ce n'est pas le candidat qui décide. Ce sera Histoire OU Géographie. Dans les deux cas, deux sujets sont proposés au choix du candidat ( deux sujets d'histoire OU deux sujets de géographie), parmi lesquels il en choisira un. Donc, la nouvelle définition des épreuves confirme la nécessité d'accorder autant d'importance aux deux matières. Que ce soit histoire ou géographie, le candidat doit COMPOSER : proposer une réponse pertinente au sujet posé, comportant une introduction, un développement argumenté ( plusieurs paragraphes distincts), une conclusion. La formulation du sujet peut prendre des formes diverses : reprise partielle ou totale d'un intitulé de programme, question, affirmation, problématique explicite ou non.
Exemples de sujets proposés - à titre d'essai - par le ministère :
- COMPOSITION de GEOGRAPHIE : La présence française dans le monde. Le sujet proposé reprend intégralement un intitulé du programme de géographie.
- COMPOSITION d' HISTOIRE : L'enracinement de la culture républicaine en France dans les années 1880-1890. Ici encore, le sujet proposé reprend intégralement un intitulé du programme d'histoire.
La seconde partie de l'épreuve est plus neuve. Comme elle comporte obligatoirement un exercice en histoire et un en géographie, l'une des deux matières ( celle qui sera tombée en première partie) pèsera lourd ( 15 points). Donc, on se répète : surtout ne pas négliger l'une ou l'autre des deux matières puisque l'on ne sait pas d'avance à laquelle sera choisie pour la composition.
En Histoire, l'exercice proposé est un exercice d'analyse d'un ou de deux documents. Ce qui est nouveau, c'est que le ou les documents ne sont pas accompagnés de nombreuses questions guidant l'analyse mais d'une question d'ensemble qui doit permettre au candidat de montrer qu'il comprend le contenu de ces documents, est capable de d'en montrer l'apport ( dégager l'intérêt et les limites éventuelles du document par rapport à la question historique à laquelle il se rapporte), de les confronter. Pour y parvenir, le candidat doit avoir un bon niveau de connaissances pour pouvoir d'emblée comprendre à quel problème historique le document fait référence et quelles notions clés sont attendues. Il doit avoir aussi un bon niveau d'analyse - puisque le ( ou les ) document(s) proposé(s) n'aura pas forcément été déjà vu en cours - et être capable de dégager SEUL son sens général, les problèmes qu'il pose, sa portée...
Exemple de sujets proposés par le ministère :
- Analyse de documents en histoire : La France et la question algérienne
Montrez en quoi ces documents rendent compte de deux moments importants de la guerre d'Algérie et de l'évolution des positions du gouvernement français. Présentez leurs apports et leurs limites pour comprendre le déroulement de ce conflit.
Deux documents sont proposés : un extrait du discours prononcé par Pierre Mendès-France, président du Conseil, ministre des Affaires étrangères devant l'Assemblée nationale, le 12 novembre 1954/ La "une" du journal Le Figaro du 17 septembre 1959 qui titre " Les Algériens décideront de leur destin".
- Analyse de document en Histoire : genèse d'un régime totalitaire
Après avoir situé le document dans son contexte, montrez en quoi le programme du NSDAP pose les premières bases du régime totalitaire nazi.
Le document proposé est un extrait du programme en 25 points du parti nazi, NSDAP.
En géographie, deux types d'exercices peuvent être proposés. Soit l'analyse d'un ou plusieurs documents selon les mêmes modalités qu'en histoire. Soit la réalisation d'un croquis (fonds de carte fourni) ou d'un schéma d'organisation spatiale d'un territoire en réponse à un sujet précis. Ici, ce qui est nouveau, c'est la réalisation du schéma.
Exemple de sujets proposés par le ministère :
Analyse de documents en géographie : les villes françaises
Analysez les documents pour dégager les caractères de l'armature urbaine du territoire de la France métropolitaines et les évolutions en cours. Montrez l'apport et les limites du document 2 dans la compréhension de ces évolutions.
Les deux documents proposés sont une carte des principales villes françaises et leur évolution et une affiche parue dans la revue TGV-Magazine se rapportant à la ville de Nîmes.
Réalisation d'un croquis de géographie :
Les inégalités socio-spatiales au sein de l'Union européenne
( un fonds de carte est fourni)
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