Barack Obama : premier discours sur l’état de l’Union, 27 janvier 2010.
Le discours sur l’état de l’Union est un événement annuel où le président des EU présente son programme pour l’année en cours, devant les deux Chambres (Chambre des représentants et Sénat) formant le Congrès, au Capitole.
Le discours prononcé par Obama en 2010 est un discours majeur, par lequel il tente de renouer avec la combativité qui lui avait valu son élection en 2008 : «We do not give up. We don’t quit ».
La réduction du taux de chômage (qui est de l’ordre de 10% malgré la sortie des EU de la récession à l’été 2009) devient la priorité du gouvernement en 2010, année électorale. Quels moyens pour relancer l’emploi ? Puiser dans le remboursement des aides aux banques 30 milliards de dollars pour relancer les crédits aux P.M.E. ; réduire les impôts pour les petites entreprises ; fournir « des incitations fiscales pour toutes les entreprises [...] qui investissent dans de nouvelles usines et de nouveaux équipements » ; mais aussi favoriser le développement des infrastructures ( comme le train à grande vitesse) et développer les exportations du pays.
Cette relance de l’emploi est délicate compte tenu du déficit record des Etats-Unis : près de 1 500 milliards de dollars (2009). Pour résorber le déficit budgétaire, Obama annonce la création d’une commission et le gel des dépenses budgétaires pendant 3 ans ( à partir de 2011), sauf pour ce qui concerne la défense et la sécurité sociale.
La réforme de l’assurance maladie est en effet un des projets majeurs défendus par Obama. Il invite les républicains à ne pas lui tourner le dos, en utilisant leur récente victoire au Sénat (des élections partielles ont alors autorisé un net progrès des républicains au Sénat) pour bloquer tout projet de réforme.
La défense est l’un des autres enjeux majeurs abordés par Obama. Le risque est celui de la prolifération nucléaire, et, dénonçant les « États qui ne cessent de violer les accords internationaux afin de se procurer l'arme nucléaire », il met en garde les autorités iraniennes, si elles continuent à ignorer leurs obligations, contre « des répercussions accrues ». Par ailleurs, Obama réaffirme l’engagement des EU à combattre l’extrémisme et annonce un plan contre la menace bioterroriste.
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