Les mémoires de la Deuxième Guerre mondiale sont plurielles. Parmi elles, la mémoire du conflit véhiculée par le Parti communiste français occupe une place à part. Et ce pour plusieurs raisons.
D'abord parce que cette mémoire s'exprime dès la Libération et gagne en ampleur dans les années de sortie de guerre. Le Parti communiste revendique alors ouvertement sa contribution à la victoire finale, comme en témoigne cette affiche publiée à l'occasion des élections législatives organisées en octobre 1945 ( les premières depuis 1936) :
Dans la mémoire du conflit construite par les communistes, la pérennité de la France, symbolisée ici par l'hexagone et par le couple que forment la mère et l'enfant, n'a été possible que par le sacrifice. Celui du Parti - " celui qui a fait le plus d'efforts et versé le pus de sang" - , celui des militants, qui "par dizaines de milliers (... ) sont tombés en héros". Le sang versé, celui des fusillés, crée un droit à représentation. le Parti communiste, fort du rôle qu'il a joué pendant le second conflit mondial dans la Résistance à l'ennemi, se présente comme le " parti de la Renaissance française", c'est-à- dire un parti qui a pour vocation d'incarner l'aspiration au renouveau de la population.
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