Le Brésil fait partie des sujets tombés au Bac en juin 2011. L'intitulé du sujet : "les contrastes spatiaux de développement au Brésil" invite le candidat à mettre en évidence les contrastes régionaux majeurs - le développement est inégal en fonction des régions ( Nordeste, sudeste, sud, centre-ouest et nord) -, à les expliquer - mettre en évidence les facteurs explicatifs qui peuvent rendre compte du plus grand développement de certaines régions, et du moindre développement d'autres régions -, et à faire état de contrastes visibles à différentes échelles : cela signifie ici de ne pas tenir compte des seules disparités existant entre les régions, mais, en changeant d'échelle, de considérer aussi celles qui existent au sein des villes. Une autre donnée à prendre en compte est celle des dynamiques spatiales - autrement dit des évolutions (déplacement du front pionnier, flux migratoires...).
En prenant pour base de réflexion le croquis proposé par une collègue - et réalisé par l'un(e) de ses élèves - , dont l'énoncé est différent dans les termes mais pas sur le fonds : "Le Brésil, un état du Sud inégalement développé", il est possible de dégager les grands points qui doivent apparaître sur ce sujet.
IL faut d'abord souligner le soin apporté à la réalisation, première qualité exigée d'un croquis. Les à-plats de couleur sont nettement mis en évidence, l'écriture est lisible, une typographie différente est utilisée pour les villes ( minuscules ) et pour les noms de régions ( majuscules)... Deuxième remarque : le croquis propose une nomenclature tout à fait convenable puisque les états frontaliers sont nommés et que, sur le territoire même du Brésil, apparaissent les principales villes attendues ( voire davantage). Troisième remarque : comme cela est exigé pour l'épreuve du baccalauréat, la légende est ordonnée ( l'information est organisée selon un plan).
La logique centre/périphéries est utilisée pour rendre compte des contrastes régionaux. Ainsi apparaît une région centrale - composée des régions du Sud et du Sudeste - qui est à la fois la plus riche et la plus développée. La capitale économique du Brésil (Sao Paulo) s'y trouve et de grandes métropoles (Sao Paulo, Rio, Belo Horizonte ) forment un triangle industriel, c'est-à-dire une zone qui concentre l'essentiel de la production et surtout des centres de décision économiques (sièges sociaux des grandes entreprises) et financiers (banques et organismes de crédit mais aussi place financière). Par opposition à cette région centrale, au coeur de l'économie brésilienne, trois autres espaces apparaissent en retrait. D'abord, la région du centre-ouest, qui est une région anciennement mise en valeur ( mise en valeur au 18e avec exploitation des mines d'or, puis au 19e avec la culture du café). Bien reliée au Sud et au Sudeste, cette région a bénéficié du changement de capitale, décidé en 1960. Elle peut désormais être considérée comme une périphérie intégrée, soit un territoire qui se développe dans la dynamique du centre. Deuxième périphérie, celle que forme le nordeste. La situation est totalement différente. Cette région est, elle aussi, exploitée depuis longtemps. C'est même l'une des régions d'arrivée des colons, dans laquelle a été précocement développée la canne à sucre - à grand renfort d'esclaves noirs. Mais cette région, fortement
peuplée sur le littoral, connaît des difficultés conséquentes, en particulier liées à des contraintes climatiques ( le coeur du nordeste forme le sertao, une région au climat semi-aride, qualifiée par les géographes de "polygone de la sécheresse"). Son retard de développement se traduit par le fait qu'elle soit la principale région émettrice de flux de population à destination des autres régions brésiliennes ( flux migratoires internes) : le centre d'une part, la région amazonienne d'autre part. L'Amazonie forme en effet la dernière périphérie de cet ensemble fragmenté. C'est une périphérie encore marginale, en réserve, mais qui subit une mutation rapide : front pionnier de peuplement, avancées de la mise en valeur agricole, ... lesquels mettent en péril la survie des Indiens d'Amazonie.
Source :Ministères, Congrès, cathédrale de Brasilia |
La logique centre/périphéries est utilisée pour rendre compte des contrastes régionaux. Ainsi apparaît une région centrale - composée des régions du Sud et du Sudeste - qui est à la fois la plus riche et la plus développée. La capitale économique du Brésil (Sao Paulo) s'y trouve et de grandes métropoles (Sao Paulo, Rio, Belo Horizonte ) forment un triangle industriel, c'est-à-dire une zone qui concentre l'essentiel de la production et surtout des centres de décision économiques (sièges sociaux des grandes entreprises) et financiers (banques et organismes de crédit mais aussi place financière). Par opposition à cette région centrale, au coeur de l'économie brésilienne, trois autres espaces apparaissent en retrait. D'abord, la région du centre-ouest, qui est une région anciennement mise en valeur ( mise en valeur au 18e avec exploitation des mines d'or, puis au 19e avec la culture du café). Bien reliée au Sud et au Sudeste, cette région a bénéficié du changement de capitale, décidé en 1960. Elle peut désormais être considérée comme une périphérie intégrée, soit un territoire qui se développe dans la dynamique du centre. Deuxième périphérie, celle que forme le nordeste. La situation est totalement différente. Cette région est, elle aussi, exploitée depuis longtemps. C'est même l'une des régions d'arrivée des colons, dans laquelle a été précocement développée la canne à sucre - à grand renfort d'esclaves noirs. Mais cette région, fortement
peuplée sur le littoral, connaît des difficultés conséquentes, en particulier liées à des contraintes climatiques ( le coeur du nordeste forme le sertao, une région au climat semi-aride, qualifiée par les géographes de "polygone de la sécheresse"). Son retard de développement se traduit par le fait qu'elle soit la principale région émettrice de flux de population à destination des autres régions brésiliennes ( flux migratoires internes) : le centre d'une part, la région amazonienne d'autre part. L'Amazonie forme en effet la dernière périphérie de cet ensemble fragmenté. C'est une périphérie encore marginale, en réserve, mais qui subit une mutation rapide : front pionnier de peuplement, avancées de la mise en valeur agricole, ... lesquels mettent en péril la survie des Indiens d'Amazonie.
http://annemls.canalblog.com/archives/2009/11/15/15810236.html
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