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dimanche 24 juin 2012

2012, une République à gauche


La répartition des pouvoirs Droite/Gauche, infographie Le Monde
Comme le montre ce document réalisé pour Le Monde, c'est la première fois depuis la naissance de la 5ème République que l'ensemble des pouvoirs sont détenus par la gauche : présidence de la République et Assemblée Nationale avec les élections du printemps 2012, mais aussi Sénat depuis 2011 ( les sénateurs sont renouvelés par 1/3 tous les 3 ans), ainsi que régions et départements depuis 2004. C'est exactement la configuration que la droite, désormais dans l'opposition, souhaitait éviter, en invitant les électeurs, lors des dernières législatives à ne pas donner tous les pouvoirs à la gauche. Pour autant, le graphe permet de rappeler que cette situation, inédite jusqu'alors pour la gauche, a été la règle pour la droite au pouvoir pendant de nombreuses années. C'est en particulier le cas pendant la période qui court de 1958 à 1981, même s'il faut souligner que les pouvoirs locaux ( régions, départements) avaient alors un pouvoir nettement moindre. 

vendredi 22 juin 2012

Les présidentielles en France

Un message sur le site histgeobox, avec pour point de départ la chanson de Lenormand... prétexte à une étude assez complète et très bien documentée :

l'histgeobox: 256. Gérard Lenorman, "Si j'étais Président". (198...: Le 45 tours de "Si j'étais Président" A quelques mois de la prochaine  élection présidentielle française , n’est-ce pas le moment oppo...

samedi 16 juin 2012

La Russie en croquis






Source :
http://www.cartographe-legoff.com/les-atouts-et-contraintes-de-l-espace-russe,fr,4,CSC-Russie.cfm


L'immensité de l'espace russe, l'abondance de ses ressources comme l'importance des contraintes que subit cet espace peuvent être l'objet d'un premier croquis, mettant en évidence les grands traits de la mise en valeur : une mise en valeur marquée par un fort déséquilibre ouest/est. 
En terme de ressources en effet, le territoire est marqué par un déséquilibre ouest/est : le peuplement est à l'ouest, parc contre l'essentiel des ressources ( hydrocarbures, charbon, mais aussi minerais) est à l'est. Or plus on avance vers l'est, plus les conditions de la mise en valeur sont difficiles, du fait du froid ( sous-sol toujours gelé, banquise d'hiver, ...) et des distances. 
Aussi la mise ne valeur a-t-elle procédé depuis l'ouest le long de l'axe de communication majeur : le transsibérien, qui relie les grandes agglomérations entre elles. 

Source : Magnard

Un autre croquis peut être proposé. Il pointe certaines évolutions récentes de l'organisation du territoire de la Russie.

Source :
http://ridelhistgeo.files.wordpress.com/2009/05/russie_croquis.png





La mondialisation : centres d'impulsion et marges

Un autre croquis sur la mondialisation, qui a le mérite de proposer une légende bien structurée et dynamique et de questionner la mondialisation et ses effets sur l'organisation de l'espace mondial : 




Source de ce croquis : 
http://lycee-marc-bloch.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article1838


Le même croquis, proposé par le site de l'académie de Toulouse, sur un fond de carte de projection différente (projection azimutale): 
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lyc-pins-justaret/IMG/pdf/Croquis_-_centres_d_impulsion_et_marges_de_la_mondialisation__Mme_CASAUCAU_.pdf

L'organisation spatiale de l'Union européenne, croquis

Un croquis proposé sur l'excellent site de Jacques Muniga. Une approche interactive qui permet de réviser la maîtrise des outils cartographiques.
Attention : la nomenclature n'est pas reportée sur le croquis. A vous d'y penser!

http://geographie-muniga.org/Europe---UE-croquis.html

vendredi 15 juin 2012

La France et la question algérienne, épreuve bac 1ère S


Analyse de documents en histoire : la France et la question algérienne.

Consigne : Montrez en quoi ces documents rendent compte de deux moments importants de la guerre d’Algérie et de l’évolution des positions du gouvernement français. Présentez leur apport et leurs limites pour comprendre le déroulement de ce conflit.

Document 1 :
M. Pierre Mendès France, Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, le 12 novembre 1954 devant l’Assemblée nationale.

« [...] Il y a quelques semaines à peine, je m’étais fait votre interprète, l’interprète de l’émotion ressentie par tous les Français devant la catastrophe qui, dans la région d’Orléansville, venait d’endeuiller l’Algérie  (1).
J’avais alors affirmé la solidarité de la nation entière avec les populations éprouvées. L’Algérie, hélas ! vient d’être frappée à nouveau, et cette fois la violence provient de la volonté criminelle de quelques hommes, mais elle n’est pas moins cruelle, inutile et aveugle. À nouveau la nation doit s’affirmer unie et solidaire devant le malheur, devant les forces de destruction. […] Vous pouvez être certains, en tout cas, qu’il n’y aura, de la part du Gouvernement, ni hésitation, ni atermoiement, ni demi-mesure dans les dispositions qu’il prendra pour assurer la sécurité et le respect de la loi. Il n’y aura aucun ménagement contre la sédition, aucun compromis avec elle, chacun ici et là-bas doit le savoir. On ne transige pas lorsqu’il s’agit de défendre la paix intérieure de la nation, l’unité, l’intégrité de la République.
Les départements d’Algérie constituent une partie de la République française. Ils sont français depuis longtemps et d’une manière irrévocable. Leurs populations qui jouissent de la citoyenneté française et sont représentées au Parlement, ont d’ailleurs donné, dans la paix comme autrefois dans la guerre, sans distinction d’origine ou de religion, assez de preuves de leur attachement à la France pour que la France à son tour ne laisse pas mettre en cause cette unité. Entre elles et la métropole il n’y a pas de sécession concevable. Cela doit être clair une fois pour toutes et pour toujours aussi bien en Algérie et dans la métropole qu’à l’étranger. (Applaudissements à gauche, au centre, à droite et à l’extrême droite.)
Jamais la France, aucun Gouvernement, aucun Parlement français, quelles qu’en soient d’ailleurs les tendances particulières, ne cédera sur ce principe fondamental. »
Pierre Mendès France. OEuvres complètes. Tome 3, Gouverner c’est choisir (1954-1955). Institut Pierre Mendès France, 1986, pp. 454-456.
(1) il s’agit d’un tremblement de terre.

Document 2 : "Une" du journal le Figaro, 17 septembre 1959




 Rappels méthodologiques :

  • Le sujet, ici " La France et la question algérienne", renvoie à un cours précis, qu'il importe de relever immédiatement. Ici, le sujet renvoie au cours sur la décolonisation, et particulièrement à la décolonisation de l'Algérie française (thème 4 du programme). Pour autant, on peut aussi se référer au cours sur l'Algérie dans les années 30 ( éventuellement traité sous forme d'étude de cas, toujours dans le thème 4), mais aussi au cours sur la France ( thème 5, La République, 3 Républiques, cours sur la 5ème République 1958-1962). 

1er rappel donc : la lecture du sujet invite à repérer le thème majeur auquel celui-ci se rapporte, ce qui permet logiquement d'avoir une petite idée des notions clés attendues.
2ème rappel : les termes du sujet, auquel vous devez prêter une grande attention, peuvent vous inciter à penser à d'autres cours, le programme permettant de très nombreuses passerelles entre les questions. 

  • Analyser deux documents suppose obligatoirement de les confronter. Il est donc hors de question de les étudier successivement sans jamais comparer leur apport. 
  • Ce n'est pas parce que la consigne ne demande pas expressément de présenter les documents qu'il ne faut pas le faire, brièvement, cette présentation devant déboucher sur l'énoncé de la question à traiter.

  • La consigne doit être lue très attentivement. C'est elle qui va indiquer le plan à suivre pour organiser le propos. Ici, 2 axes majeurs sont proposés : 
- deux moments importants de la guerre d'Algérie, donc une évolution des positions du gouvernement français
- apport et limites de ces deux documents pour comprendre le déroulement de ce conflit


Corrigé
Attention : ne pas se fier à sa longueur... tous les éléments proposés ne seraient pas forcément attendus. Cela dépend évidemment des cours, des connaissances donnés. 

Un premier paragraphe de présentation des documents débouchant sur l'énoncé de la question à traiter : 
Les deux documents proposés sont de nature très différente. le premier est un texte officiel,  un extrait du discours prononcé par le président du Conseil Pierre Mendès-France (PMF) devant l'Assemblée nationale le 12 novembre 1954, soit au début de la guerre d'Algérie. Il exprime la position du gouvernement, par le biais du discours de son chef ( le président du Conseil est le chef du gouvernement sous la IVème République). Le second document, quoique de nature très différente - c'est la "Une" d'un journal français conservateur, Le Figaro - exprime lui aussi la position du gouvernement français, par la voix du président de la République, Charles de Gaulle, dont les propos sont cités. Ce document date du 17 septembre 1959, soit cinq ans après le début du conflit qui ne prendra fin qu'en mars 1962 avec la signature des accords d'Evian. Ces deux documents invitent à poser la question de l'attitude de la France ( gouvernement, opinion publique) face à la question algérienne à l'époque de la guerre d'Algérie (1954-1962)
 Vous remarquez que la présentation s'intéresse à la nature des documents, à leurs auteurs, à leur contexte. D'emblée, elle montre que le sujet ( la guerre d'Algérie) est bien maîtrisé ( les dates en sont données, et même répétées). 
Un second paragraphe consacré à l'évolution de la guerre et surtout des positions du gouvernement français face à cette guerre : 
Lorsque PMF s'adresse aux députés en novembre 1954, la guerre vient à peine de commencer. Le 1er novembre 1954 en effet a été marqué par une vague d'attentats perpétrés par le nouveau mouvement indépendantiste algérien, le FLN ( Front de Libération Nationale). Ces attentats ne sont pas considérés comme l'expression d'une volonté algérienne, mais comme le fait d'une minorité ( "la volonté criminelle de quelques hommes") qui représente une force de "destruction". Le mot "guerre" n'est d'ailleurs pas utilisé, mais seulement celui de "sédition" qui renvoie à un phénomène de révolte contre l'autorité. Or le gouvernement français n'admet pas cette révolte sur des territoires qui sont français : de fait, l'Algérie est constitué de trois départements français ( préfectures Oran, Alger, Constantine), et ce, "depuis longtemps". La conquête de l'Algérie remonte en effet au début du 19ème siècle : conquête en 1830, le territoire étant réellement soumis en 1847. De plus, PMF rappelle que ce territoire jouit des mêmes droits que ceux de la métropole : "citoyenneté française, (...) populations représentées au Parlement". Cette présentation est très généreuse au regard de la réalité. En Algérie, les populations musulmanes sont représentées par un nombre de députés égal à celui des "pieds-noirs", alors qu'elles sont neuf fois plus nombreuses. Par ailleurs, la situation de la population algérienne diffère beaucoup entre les pieds-noirs et les algériens : pour les seconds, on constate un très faible accès à la scolarisation par exemple. Le discours de PMF témoigne donc d'un premier moment de la guerre d'Algérie, dans lequel cette guerre est niée, posée comme une révolte minoritaire et sans fondement. En 1959, les choses ont considérablement évolué puisque de Gaulle, président de la République depuis 1958, affirme que "les Algériens décideront de leur destin". Si la guerre n'est toujours pas nommée, la mention du "retour à la paix" renvoie, en creux, à l'état de guerre. Ce revirement s'explique par la montée de la violence qui a marqué les années 1954-1958. Pour s'opposer à la "sécession" inconcevable en 1954, la France a progressivement durci sa politique sur le territoire algérien : envoi du contingent, pouvoirs spéciaux donnés au gouvernement, utilisation de la torture, ... sans pour autant parvenir à pacifier le territoire algérien. De Gaulle propose donc une nouvelle voie, la voie politique, qui doit permettre, à terme, de sortir du conflit. Il évoque la possibilité pour les Algériens de choisir "leur destin" ( c'est le principe de l'autodétermination), en mentionnant trois possibilités : la "sécession" (donc l'indépendance avec rupture totale des relations avec la métropole), la "francisation" (donc le maintien de l'Algérie française, mais avec une réelle égalité des droits), le "gouvernement des Algériens" ( donc l'autonomie, mais dans le cadre de la Communauté française, donc avec des relations fortes avec la France).
Un dernier paragraphe mettant en évidence l'apport des deux documents mais aussi leurs limites pour traiter de la question posée : 

Les deux documents proposés ont donc pour intérêt majeur de mettre en évidence l'évolution radicale des positions françaises au cours du conflit. Alors qu'en 1954, la sécession n'est pas envisageable, elle le devient en 1959. La guerre d'Algérie comprend bien deux phases très différentes : une première phase marquée par l'escalade de la violence et qui débouche sur la crise du régime français, une seconde phase ouverte avec le rappel de de Gaulle au pouvoir, au cours de laquelle le Général, contrairement à ce qu'espéraient les partisans de l'Algérie française, va faire évoluer les positions françaises vers l'idée d'une indépendance négociée. Le second apport des documents tient dans le fait qu'ils témoignent de l'évolution de l'opinion publique française. Le premier document en particulier montre que l'ensemble de la classe politique, à une exception près ( l'extrême gauche, soit le parti communiste), adhère au discours de PMF. En 1954, la "nation" est effectivement "unie et solidaire" pour considérer que l'Algérie est française (" la Méditerranée traverse la France comme la Seine traverse Paris" ont appris tous les petits français sur le bancs de l'école...). Le référendum sur l'autodétermination, qui aura lieu en 1961, montre à l'inverse que les Français sont désormais totalement acquis à la nécessaire possibilité pour les Algériens de déterminer leur destin. 
Centrés sur les positions françaises, les documents ne permettent pas, par contre, de cerner le point de vue algérien. Ils ne disent strictement rien ni de la situation en Algérie, ni des raisons pour lesquelles le mouvement indépendantiste a pu se développer. De même, ils n'évoquent pas directement la guerre et ses conditions sur le terrain. C'est leur principale limite.   
Un corrigé proposé sur le site "assistance scolaire", qui propose une organisation du propos différente ( moins "calée" sur les axes proposés par la consigne)
http://www.assistancescolaire.com/eleve/1S/histoire/travailler-sur-des-sujets-du-bac/la-france-et-la-question-algerienne-1_hisrde02

Aidez l'Espagne, Miro, 1937



Joan Miro est un artiste espagnol, né en 1893 à Barcelone, qui a fait le choix de s'installer en France dans les années 1920. 
En 1937, lorsque le dessin "Aidez l'Espagne" est réalisé par Miro, l'Espagne est en pleine guerre civile. Cette guerre oppose les soutiens de la République espagnole - les républicains - et les partisans de Franco, ce général qui a, à l'été 1936, fomenté un putsch contre la jeune République établie en 1931. La guerre est donc d'abord une guerre civile, opposant les tenants du nouveau régime républicain qui a vu la victoire d'un Frente Popular (front populaire regroupant les forces de gauche), et les adversaires de ce nouveau régime, conservateurs, nationalistes, qui vont suivre la rébellion menée par Franco. 
La guerre d'Espagne dépasse cependant largement les frontières espagnoles. Les nationalistes ont reçu d'emblée le soutien des régimes fascistes allemand et italien, dont les avions ont aidé au transport des troupes du Maroc à la péninsule espagnole. 
En 1936, le gouvernement républicain - celui du Frente Popular - a appelé à l'aide les démocraties, et particulièrement la République française, elle aussi gouvernée depuis le printemps 1936 par un gouvernement de front Populaire ( alliance des forces de gauche : communistes, socialistes, radicaux). Le gouvernement français, dirigé par Léon Blum, a fait le choix de la non-intervention. Cette neutralité dans les affaires espagnoles ne vaut pas seulement pour la France puisque Léon Blum a été l'artisan d'un accord de non-intervention qui engage logiquement 25 pays, dont l'Allemagne hitlérienne et l'Italie fasciste, accord signé le 28 août 1936.  Respecté par les démocraties, cet accord est violé par les régimes fascistes : l'Allemagne nazie qui envoie en Espagne la légion Condor, Italie fasciste qui y envoie aussi des troupes (80 000 "volontaires" issus des milices fascistes). 

En avril 1937, la ville de Guernica subit les bombardements d'escadrilles de la légion Condor, protégées par des avions de chasse italiens. Bombes explosives, bombes incendiaires... sont utilisées. En quelques heures, plus des 2/3 des habitations sont en feu. L'événement est à l'origine du célèbre tableau de Picasso, Guernica, exposé en 1937 au pavillon de la République espagnole pour l'Exposition Universelle. Il explique aussi l'engagement de Miro, qui se traduit de manière moins visible par la création de ce dessin au pochoir - Aidez l'Espagne - , support d'un timbre postal émis en soutien au gouvernement républicain espagnol. 
Le soutien des artistes espagnols - Picasso, Miro - à la cause de l'Espagne républicaine est donc un soutien depuis la France. Il a pour but de dénoncer, de gagner des soutiens à la cause républicaine, au "peuple" espagnol loué par Miro. Cette campagne menée par les artistes n'est sans doute pas sans lien avec l'engagement de nombreux volontaires dans les rangs des brigades internationales, qui, sous l'égide de l'URSS - et surtout des partis communistes occidentaux - , viennent combattre aux côtés des républicains espagnols.  

Un retour sur l'itinéraire de Miro à l'occasion de la rétrospective organisée à Washington: 

mardi 12 juin 2012

Les espaces français dans la dynamique de la mondialisation






















Les espaces français dans la dynamique de la mondialisation est l'intitulé possible d'un croquis pour les classes de 1ère S (épreuve sur 5 points, réalisation d'un croquis).







Lien vers un croquis proposé en méthode décomposée, réalisé par Jacques Muniga :

http://www.geographie-muniga.org/SDLV_1ere/SUJET_F3_SDLV.swf

lundi 11 juin 2012

La mégalopole japonaise, croquis

Le croquis ci-dessous est celui proposé par les Editions Magnard.


Ce croquis met en évidence l'extension progressive de la mégalopole, d'est en ouest, depuis les années 1960. Cette mégalopole compte plusieurs aires urbaines situées à l'est, et de nombreuses grandes villes la prolongent à l'ouest è Okayama, Hiroshima, Fukuoka...). 
Cet espace est ouvert sur le monde, et particulièrement sur le Pacifique ( Japon de l'endroit), où se situent les grands ports, et l'interface majeure ( mise ne relation du Japon avec un espace de moindre développement formé par les espaces de l'Asie orientale). On note que les villes sont reliées entre elles ( Shinkansen et réseau autoroutier, ponts qui relient les îles de l'archipel), formant un ruban urbain continu. 
Mais la très forte concentration des hommes et des activités dans cet espace littoral est source de fragilités : la mégalopole est un espace saturé et vulnérable. Le manque d'espace a conduit a gagner de plus en plus d'espace sur la mer ( la logique des terre-pleins et des îles flottantes ), mais aussi à tenter de desserrer l'étau urbain en favorisant la conquête de l'arrière-pays ( desserrement urbain, rurbanisation des campagnes proches). Par ailleurs, la mégalopole est située dans une zone soumise à de forts risques naturels ( volcanisme, typhons, séismes). 
  • Un fond de carte : 


D'autres croquis sont possibles évidemment... 
Un site qui propose des réalisations d'élèves tout à fait dignes d'intérêt : 

LE site qui propose des croquis comme vous en rêvez ... ( faudra voir à tailler les crayons et affûter les plumes!) 

Ici, un travail de cartographie qui prend en compte les catastrophes de 2011 :

La mégalopole japonaise



La mégalopole japonaise est une grande région urbaine de l’île de HONSHU, s’étendant sur près de 1500 km, du nord (Tokyo) au sud (Fukuoka), sur une bande du littoral oriental (Japon de l’endroit, soit celui tourné vers le Pacifique) d’environ 20 à 100 km de large
C’est le cœur économique, démographique et politique du Japon, pôle de la Triade, et par conséquent le cœur de l’aire de puissance de l’Asie Orientale.

Questions : comment s’organise cet espace concentrant la puissance japonaise et centre d’impulsion de la puissance de l’Asie Orientale ? Quelles limites à cette concentration des activités ?

I.               La mégalopole japonaise, le centre du Japon…

Logique centre/périphérie : la mégalopole est le centre qui regroupe 105 millions d’habitants (sur 128, soit 85% des hommes), et elle reste attractive
1.     Le plus long ensemble urbain linéaire du monde
La concentration urbaine est très largement imposée par des contraintes naturelles : un pays montagneux, peu de plaines ( celles du kantô / Tokyo, celle du Tokaï / Nagoya, celle du Kansaï / Osaka-Kobé) où se sont installés les villes, lesquelles, désormais à l’étroit, partent à la conquête des basses pentes des versants montagneux.
Rue de Tokyo

Des densités supérieures à 1000 hbts/km2 sur l’axe Tokyo-Nagoya-Fukuoka-Nagasaki
Un espace polynucléaire : 3 mégapoles majeures qui concentrent 44% de la population japonaise : Tokyo (30  m), Nagoya (8,5), Osaka (16), et de nombreuses villes millionnaires
Un espace discontinu du fait du relief ( espaces de campagnes rurbanisés à forte densités de pop°) mais unifié par les transports
Un espace en expansion : attractivité des grandes mégapoles, étalement urbain (étirement des banlieues, rurbanisation des campagnes avec multiplication des « villages urbains »-konjuka-, où se côtoient lotissements pavillonnaires, établissements industriels et rizières). Une expansion qui s’est faite vers l’Ouest ( Kyushu), puis vers le Nord (vers Sendaï) et qui se fait aussi aux dépens de la mer par la construction de terre-pleins aménagés d’abord pour les combinats industrialo-portuaires, puis désormais aussi pour les activités de service.

2.     Un intense maillage des voies de communication
  •  Les transports continentaux qui unifient l’espace de la mégalopole






















Elément majeur, colonne vertébrale de la mégalopole : le Shinkansen. train créé dans les années 60, relie d’abord Tokyo et Osaka, puis prolongé dans les années 70 vers l’Ouest (Fukuoka), et dans les années 80 vers Sendaï.http://www.teaser.fr/~mzirnheld/japon/trains/shinkan2.htm ( pour les fous des trains)
http://fourga.free.fr/tgv/shink_art.htm (idem, avec des photos et des cartes du réseau)
L’axe autoroutier double le Shinkansen. Il permet de relier les grands ports de chaque baie, mais avec d’énormes pbs de circulation.
Une politique de grands travaux, extrêmement coûteuse mais à la base de tous les plans de relance de l’économie japonaise, a conduit à la construction de tunnels et ponts reliant les îles entre elles. Cf : pont-tunnel dans la baie de Tokyo
  •  Des plates-formes portuaires et aéro-portuaires qui ouvrent la mégalopole sur le monde

1ère façade portuaire du monde avec un total de 1,5 milliard de tonnes / an
Baie de Tokyo : 4 gds ports ( Tokyo, Yokohama, Kawasaki, Chiba), environ 600 millions de tonnes de trafic.
Baie d’Osaka = 300 millions de tonnes/ an
Baie de Nagoya = 150 millions de tonnes par an
4 aéroports internationaux, dont 2 à Tokyo. Mode de transport essentiel à l’international mais aussi pour la liaison entre les mégapoles de la mégalopole. Edification sur les terre-pleins aux dépens de la mer, faute de place.
Le port de Nagoya



II.             Et l’un des centres de l’économie mondiale
1.     Une longue interface industrialo-portuaire
La mégalopole concentre la puissance japonaise : 75% du potentiel industriel
3 zones dominantes qui correspondent aux 3 gdes baies : le Kantô ( 30% de la prod° ind), le Kansaï (20%) le Tokaï ( 15%). D’autres centres secondaires de dvt récent existent sur les pourtours de la mer intérieure (Hiroshima par ex.).
Diversité des productions : d’abord, pendant la période de haute croissance (55-73) des industries lourdes, sur l’eau : vastes combinats intégrés (sidérurgie, raffinage et pétrochimie, construction navale) ; depuis, redéploiement des activités dans l’espace (sidérurgie concentrée dans la baie de Tokyo), et surtout diversification des industries ( de biens d’équipement, de biens de consommation, high tech) qui s’installent stt en périphérie des mégapoles.
La littoralisation des activités a accompagné le développement tourné vers l’extérieur. Japon, 2ème exportateur mondial pour 97% de produits manufacturés, à très haute valeur ajoutée pour l’essentiel. Echanges avec l’Asie Orientale ( Chine 1er partenaire), mais aussi ALENA et en particulier les Etats-Unis.
2.     Un espace hiérarchisé : la primauté de Tokyo
Tokyo, 1ère ville du monde par son PIB urbain (PUB supérieur à celui de l’Italie, et = 1/3 de celui du Japon). Classée avec New York, Londres et Paris parmi les « villes mondiales » ou « globales » du fait de la concentration du pouvoir de décision (2/3 des sièges sociaux des gdes entreprises japonaises)
Pourquoi cette suprématie ? : capitale politique (depuis 1868), 1er nœud de communication du pays, site exceptionnel, rôle soutenu par l’Etat ( gds travaux : pont-tunnel, aéroport d’Aneda…)
Le gigantisme urbain : la ville de Tokyo = 8,3 millions d’hbts, l’agglomération (région du Grand Tokyo = 30 millions !). Des densités extrêmes (plus de 13 000 hbts/km2 ( cf. les hôtels-capsules). Un solde migratoire positif.

Des flux humains impressionnants : nœud de communication, CBD qui attire 2,5 millions de pers/jour, 2500 trains par jour en gare de Tokyo, des gares qui sont des plates-formes multimodales (train, métro, bus, taxi…) et autorisent des migrations pendulaires sur plus de 60 kms.
Une tendance à l’étalement vers la périphérie des hommes ( urbanisation le long des voies de chemin de fer) et des activités.
Des fonctions de métropole mondiale : commandement (2/3 des sièges sociaux des gdes entreprises, 85% des établissements financiers étrangers, la bourse – le Kabuto-Cho- 2de place boursière mondiale), fonction commerciale, fonction culturelle (1/2 des étudiants du Japon, lieu de création de la mode), fonction industrielle (de+en+ tournée vers la high tech : électronique, instruments de précision, …). La cité scientifique de Tsukuba, à 60 kms au sud de Tokyo, bien reliée au cœur de Tokyo, illustre le poids de la recherche scientifique comme la nécessité du redéploiement technopolitain.

3.     Un espace hiérarchisé : les autres pôles
Osaka, le « 2ème œil du Japon ». 4ème rang des villes mondiales par son PUB. Lgts capitale économique du Japon (avant 1945), représente avcc la plaine du Kansaï 20% de la production industrielle, marquée par la reconversion vers les industries de pointe, bourse d’Osaka 2ème japonaise
Baie de Nagoya : rivalise depuis les années 90 avec le pôle du Kansaï. Fleuron : Toyota (en légère difficultés ces derniers temps…)