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dimanche 13 février 2011

Auschwitz en héritage (2) : une journée internationale à la mémoire de l'Holocauste


En 2005, l'Assemblée générale de l'ONU a décidé de faire du 27 janvier - date de la libération du camp d'Auschwitz par les troupes soviétiques - une journée internationale à la mémoire de l'Holocauste. La décision peut sembler tardive. Elle représente un point d'orgue à la lente émergence de la mémoire du génocide et à son affirmation depuis les années 1970. Elle prend acte de l'existence de mouvements négationnistes, c'est-à-dire de mouvements qui nient la réalité du génocide, et en particulier d'un de ses instruments : les chambres à gaz. Enfin, elle entend participer à la construction d'une mémoire universelle, dont les Etats seraient des acteurs clés. 

Selon les termes de la résolution 6O/7 adoptée par l'Assemblée Générale de l'ONU le 1er novembre 2005: 

L'Assemblée Générale
(...)



Réaffirmant que l’Holocauste, qui s’est traduit par l’extermination d’un tiers du peuple juif et d’innombrables membres d’autres minorités, demeurera à jamais pour tous les peuples un rappel des dangers de la haine, de l’intolérance, du racisme et des préjugés, 

 1. Décide que les Nations Unies proclameront tous les ans le 27 janvier Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste
 2. Prie instamment les États Membres d’élaborer des programmes éducatifs qui graveront dans l’esprit des générations futures les enseignements de l’Holocauste afin d’aider à prévenir les actes de génocide, et, à ce propos, félicite le Groupe de coopération internationale pour la recherche sur l’Holocauste, l’enseignement des ses réalités et la perpétuation de sa mémoire ; 
 3. Rejette tout déni de l’historicité de l’Holocauste, total ou partiel ( c'est-à-dire le négationnisme)
 4. Félicite les États qui se sont occupés activement de préserver les sites qui ont servis aux  nazis de camp de la mort, de camp de concentration, de camp de travail forcé  ou de prisons pendant l’Holocauste 



5. Condamne sans réserve toutes les manifestations, où qu’elles se produisent,, d’intolérance religieuse, d’incitation à la haine, de harcèlement ou de violence à l’égard de personnes ou de communautés en raison de leur appartenance ethnique ou de leurs croyances religieuses
 6. Prie le Secrétaire général de mettre en place un programme de communication sur le thème « L’Holocauste et les Nations Unies » ainsi que des mesures visant à pousser la société civile à se mobiliser pour perpétuer la mémoire de l’Holocauste et en faire connaître les réalités , afin d’aider à empêcher que ne se reproduisent des actes de génocide, le priant également de lui présenter un rapport sur la mise en place du programme dans les six mois suivant la date d’adoption de la présente résolution et de rendre compte de l’exécution du programme à sa soixante- troisième session. 
A l'heure où les survivants disparaissent, où l'ère des "témoins" s'achève, la question de la transmission de la mémoire devient essentielle. D'où l'appel à la mobilisation des Etats, à celle de la société civile...
Le texte de l'ONU est par ailleurs empreint de la conviction que seule la connaissance du passé - et de ses "enseignements" - peut contribuer à prévenir de nouveaux génocides. 





En 2010, le programme de communication des Nations Unies autour de l'Holocauste propose une campagne Twitter : messages pour Anne Franck.

"Si Anne Frank avait eu la possibilité de recevoir des tweets quand elle se cachait et si elle avait pu communiquer secrètement avec d'autres jeunes dans le monde au sujet de la haine et de la persécution qu'elle et sa famille subissaient :
  1. Quels messages de soutien auriez-vous envoyés à Anne ? 
  2. Qu'auriez-vous dit à Anne sur ce que vous avez retenu de sa vie et de ce qui lui est arrivé ?

    Des élèves de tous âges, dans le monde entier, peuvent participer en postant leur message sur le site twitter du Programme de communication des Nations Unies sur la Shoah. Les tweets peuvent être postés dans toutes les langues officielles des Nations Unies (c'est-à-dire en anglais, arabe, chinois, français, russe ou espagnol). Les messages seront compilés et exposés au Centre Anne Frank aux États-Unis, à New York, et ils seront également visibles en ligne.
Pour en savoir plus :





Source
Site de l'ONU : www.un.org

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