Comme la carte le montre ( carte un peu datée, la liste des paradis fiscaux étant en permanence actualisée), le bassin caraïbe est particulièrement bien pourvu en territoires - souverains ou non - considérés comme des paradis fiscaux. Aux côtés d'états d'Amérique centrale (Belize, Panama, Costa Rica), de très nombreuses îles ou archipels correspondent en effet à cette appellation : les Bahamas, la Barbade, les Antilles néerlandaises, les îles Caïmans...
En offrant des avantages fiscaux importants, - allant jusqu'à une fiscalité nulle - , ces territoires attirent des flux financiers conséquents. Et ce d'autant plus qu'ils se livrent parfois à des activités opaques (blanchiment d'"argent sale", et particulièrement celui de la drogue).
Si les listes des paradis fiscaux sont difficiles à établir et varient selon les organismes, il existe un accord relatif sur la définition. L'OCDE décèle ainsi quatre critères : un niveau d'imposition nul ou insignifiant; une absence de transparence; des pratiques qui empêchent l'échange de renseignements avec les autres administrations fiscales; et l'admission d'une absence d'activité des entreprises sur le territoire
Les îles Cayman - ou Caïmans -, petit archipel de trois îles appartenant à la couronne britannique - sont un bon exemple de paradis fiscal. Aucun impôt direct sur les sociétés et sur les personnes n'y est prélevé. Aussi, des dizaines de milliers d'entreprises s'y sont-elles installé, parmi lesquelles de très nombreuses banques et compagnies d'assurance. Le secret bancaire attire toujours les capitaux des cartels de la drogue sud-américain, même si les îles Caïmans ont signé en 2002 avec les Etats-Unis un accord sur la lutte contre le blanchiment de l'argent.
En savoir plus sur les îles Caïmans :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/04/les-iles-caimans-trou-noir-de-l-economie-mondiale_3153394_3234.html